C’est le site Wikileaks qui a mis la main sur 250 000 câbles (comprenez notes, échanges, écrits…) américains.
En révélant une partie de ces informations, c’est une nouvelle heure de gloire du journalisme d’investigation qui débute, car c’est le chaos dans les services diplomatiques du monde entier.
Ce qui est très intéressant question traitement de l’information, c’est que nous assistons là à une première. En effet, le site Wikileaks a donné il y a plusieurs semaines déjà ces informations à des grands journaux soigneusement triés sur le volet : Le Monde, Del Spiegel, El Pais, le Guardian et le New York Times. Les rédactions de chacun d’entre eux ont pu ainsi travailler à leur façon sur ces données, avant d’ouvrir le feu en simultané hier soir dans leurs colonnes respectives. Un bel exemple de travail parallèle, bien ficelé, histoire d’éviter le rapport de force susceptible d’empêcher la divulgation de ces informations.
Alors ces révélations, de quoi s’agit-il ? Par exemple, le Spiegel allemand nous montre une carte du nombre de mémos par pays. Le Guardian anglais nous explique ce que dit la diplomatie américaine de certains leaders mondiaux (comment, Poutine est un « mâle dominant » ?). Quant au New York Times, il s’intéresse plus précisément à un incident diplomatique récent : le « hacking » de Google, qui aurait été commandité directement par le parti communiste chinois.
En France, on s’occupe de démentir : non, personne n’a dit que l’Iran est un Etat «fasciste» ou que le président vénézuélien Hugo Chavez est un «fou».
Ouf… Sans parler de « 11 septembre diplomatique » comme on le lit déjà (un peu fort tout de même non ?), c’est sans nul doute un sujet qui va occuper la presse des semaines durant.
Sources : Europe 1, Le Monde, Le Parisien.