Test : Assassin's Creed Brotherhood

Publié le 29 novembre 2010 par Guls


Si vous avez lu notre test d'Assassin's Creed II, vous savez qu'on a beaucoup apprécié le premier volet des aventures d'Ezio Auditore. Du coup, quand Ubisoft a annoncé qu'ils sortaient un nouvel épisode de la série, tout juste un an après le précédent, et sans changement d'époque, on était un peu dubitatif. Heureusement, les développeurs d'Ubisoft Montreal nous montrent une nouvelle fois leur maîtrise en livrant un chef d'oeuvre à la hauteur de la série, comme nous le voyons dans ce test...
Assassin's Creed 2.5
Assassin's Creed Brotherhood démarre précisément juste après la fin d'Assassin's Creed II :  dans l'Animus Ezio a vaincu le pape Rodrigo Borgia et récupéré la Pomme d'Eden, tandis qu'en 2012, les Lucy, Desmond et leurs compagnons échappent de justesse aux Templiers et partent à la recherche d'une nouvelle planque pour continuer de fouiller dans la mémoire génétique de Desmond. Mauvaise nouvelle de ce côté là : Rodrigo Borgia est toujours en vie et s'allie avec son frère, Cesare Borgia (le véritable grand méchant de cet épisode) pour abattre les Auditore, prendre le contrôle de Rome, et asseoir le pouvoir des Templiers sur toute l'Italie. Ezio doit donc reprendre du service afin d'éliminer cette menace et de reprendre Rome.
Pour ce faire, il sera aidé de toute la Confrérie des Assassins. Eh oui : cette fois, vous ne serez plus seuls. Outre Volpe ou encore Machiavelli qui ont été découverts dans le précédent épisode, vous aurez la possibilité de recruter et d'entraîner des recrues dans la Confrérie afin qu'ils vous aident dans votre quête.

Ezio est donc de retour pour faire couler le sang des Borgia sur les pavés de Rome, et cette trame basée sur la vengeance nous donne un épisode légèrement plus mature et plus sombre que les précédents : Ezio n'est plus un jeune assassin découvrant ses possibilités, c'est un adulte, promu à la tête de la Confrérie, et affrontant des ennemis aussi abjectes que violents.
L'une des peurs que l'annonce initiale nous avait laissé concerne le lieu : Rome, une seule ville contre les différents paysages des précédents jeux, est-ce suffisant ? La réponse est oui : la ville est immense divisée en quartiers, chacun disposant de nombreuses choses à faire. On ne se sent jamais confiné, et le seul regret qu'on peut avoir est sur la diversité plus restreinte des paysages, mais on n'y pense au final presque jamais.

Pendant la Renaissance, on ne s'ennuyait pas
Outre les missions de la campagne principale qui font évoluer la lutte entre Ezio et les Borgias, Brotherhood dispose d'une myriade d'éléments "secondaires" chacun débouchant sur des améliorations et des achievements : mettre le feu à toutes les Tours Borgia pour réduire leur influence sur la ville, accumuler de l'argent pour reconstruire Rome échoppe par échoppe, relever les défis acrobatiques des 6 Tombeaux de Romulus, gagner les combats de boxe de la Guilde des Mercenaires, revivre l'idylle entre Ezio et la Comtesse de Forli, entraîner les recrues et les envoyer en mission dans toute l'Europe, prendre le contrôle des machines de guerre de Léonard de Vinci, assassiner les dirigeants Templiers, etc. Bref, on ne s'ennuit pas ! Il vous faudra entre 25 et 30 heures de jeu pour venir à bout de la campagne solo, et comptez en plutôt 40 si vous êtes un achiever et souhaitez terminer l'intégralité des tâches disponibles, une durée de vie qui force le respect si on la compare aux productions actuelles.
Au niveau du gameplay, Brotherhood reprend les bases d'Assassin's Creed II et se contente de les polir et de les améliorer. On retrouve tous les mouvements habituels d'Ezio, avec un arsenal amélioré comptant maintenant une arbalète, de nouveaux poisons et tout un tas d'autres gadgets. De nouveaux types de gardes font également leur apparition avec de nouveaux mouvements de combat pour les contrer. Les combats montés ont été améliorés, et le tout reste extrêmement fluide et magnifique. En bref, Brotherhood est une sortie d' "Assassin's Creed II +++" dont le lot de nouveautés vaut pleinement le prix d'un jeu complet, et c'est sans même parler des nombreuses "petites" innovations telles que le court métrage animé Ascendance expliquant l'histoire du jeu, ou les liens avec le jeu Facebook Project Legacy.

Et le multi ?
La véritable nouveauté d'Assassin's Creed Brotherhood est l'ajout d'un mode multijoueurs, une première pour la série. Celle-ci est basée sur un concept simple : chaque joueur incarne un Assassin, revêtu d'une apparence différente allant du Médecin au Bourreau en passant par le Voleur ou l'Arlequin. Sur la carte se promènent des dizaines d'autres personnages ayant la même apparence que vous. Vous avez une cible à éliminer, avec pour seule indication son apparence et sa direction générale, et êtes en même temps traqués par un ou plusieurs autres Assassins. Pour gagner, remplissez le plus de contrats possibles en vous faisant avoir le moins possible.
Ce mode de jeu de base est complété par des petites variations en équipes et d'autres modes apportant quelques subtilités sur cette même variation. Le tout est enrobé dans un système avec classement international, points d'expérience et nouvelles capacités à débloquer comme on le voit dans tous les FPS multijoueurs récent. 
Comme tous les éléments de ce jeu, le mode multijoueurs marche bien : plutôt fun, fluide et rapide (parties limitées à 10 minutes), il est agréable et surtout très original par rapport à tout ce qui se fait sur le marché actuellement. Le format des parties (petites cartes, temps limité, peu de joueurs) limite relativement le côté stratégique, et on se pose des questions sur le réel intérêt de ce mode sur le long terme. Malgré cela, pour une première, c'est une réussite pour Ubisoft, et on espère qu'ils sauront apprendre et améliorer ce volet dans les prochains épisodes de la série.

Conclusion
Assassin's Creed : Brotherhood n'est pas une révolution, c'est une évolution, mais une excellente évolution. S'appuyant sur un déjà très bon Assassin's Creed II, il en améliore tous les éléments pour proposer une campagne solo jouissive et bien fournie, ainsi qu'un mode multijoueurs qui, sans être extraordinaire, est basé sur une idée bonne et originale. Si vous avez apprécié les précédents épisodes, achetez le sans vous poser la question, et si vous n'avez pas encore essayé, c'est le moment !

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