Les deux tiers des Français pensent que les jeunes doivent faire plus d’efforts pour s’intégrer dans le monde de l’entreprise Selon les résultats inédits d’une enquête BVA-AFPA La situation des jeunes de la « Génération Y » sur le marché de l’emploi n’a jamais été si précaire avec un taux de chômage national de 23,3%, un niveau jamais atteint depuis 1975. Et pourtant nombre d’entreprises ont du mal à recruter, à manager et à fidéliser les jeunes. Pour affuter les perceptions et proposer des solutions qui marchent pour lutter contre le chômage des jeunes, l’AFPA (Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes) est allé interroger les Français sur la question de leur intégration en entreprise. Les enseignements sont limpides : 2/3 des Français pensent que les jeunes doivent faire plus d’efforts pour s’intégrer dans le monde de l’entreprise. Cette opinion s’enracine avec l’âge : 48% des moins de 25 ans sont de cet avis, contre 82% des 65 ans et plus. Ce que pensent les Français fait écho à une enquête BVA-AFPA réalisée auprès des recruteurs et des jeunes en septembre 2010 : Plus d’1 DRH sur 2 déclare avoir déjà rencontré un problème d’intégration avec des jeunes dans son entreprise ¼ des jeunes estiment avoir déjà été confronté à un problème d’intégration en entreprise Nous sommes face à un véritable paradoxe social : les jeunes, quand ils trouvent un emploi, ont des difficultés à trouver leur place dans l’entreprise. Leurs aînés pensent qu’ils ne fournissent pas assez d’efforts pour s’y intégrer. Ce regard négatif que porte la société sur les jeunes nous surprend : Chaque année nous formons 50 000 jeunes à un métier et nous sommes convaincus que la réconciliation des jeunes et de la société est possible, et cette réconciliation passe par la formation professionnelle, le meilleur chemin vers l’emploi, commente Philippe Caïla, Directeur Général de l’AFPA. Vers une fracture générationnelle dans l’entreprise ? Les recruteurs veulent que les jeunes soient efficaces rapidement et attachés à leur entreprise. Les jeunes recrues, elles, ne se projettent plus dans l’entreprise à long terme et ne s’inscrivent pas toujours dans le contexte de travail qui leur est imposé. Enquête BVA réalisée par Internet du 16 au 19 novembre 2010, auprès d’un échantillon de 972 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas, appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé après stratification par région. A la question, « pensez-vous que les jeunes devraient faire plus d’efforts pour s’intégrer dans le monde de l’entreprise ? », 2/3 des Français répondent que les jeunes doivent faire plus d’efforts. Cette question révèle une véritable « fracture générationnelle » au sein de l’entreprise, puisque cette opinion s’enracine avec l’âge : seuls 48% des moins de 25 ans le pensent, contre : 64% des 25-34 ans 61% des 35-49 ans 71% des 50-64 ans 82% des 65 ans et plus. Ce que pensent les Français fait écho à l’enquête AFPA / BVA d’octobre 2010 qui croise les regards entre jeunes et recruteurs Plus d’un DRH / chef d’entreprise sur deux a déjà rencontré des problèmes d’intégration avec les jeunes dans son entreprise. Un problème dont les jeunes n’ont a priori pas parfaitement conscience puisque seule une minorité de 23% estime y avoir déjà été confronté. Difficultés d’intégration qui sont par ailleurs davantage ressenties par les jeunes à la recherche d’un emploi : 33% contre 23% pour les jeunes en emploi et 20% pour les étudiants. La formation professionnelle a un rôle essentiel à jouer pour réconcilier jeunes et entreprise L’ambition de la formation professionnelle doit consister à aller au devant des besoins des employeurs, mais aussi des jeunes recrues et cela de manière dynamique. Ces besoins ne recoupent pas seulement les compétences liées à l’activité mais aussi le comportement en entreprise, le « savoir être » au quotidien. L’objectif est de faire connaître le monde de l’entreprise aux jeunes afin qu’ils intègrent la réalité du monde du travail progressivement durant leur formation. Il s’agit aussi de favoriser un maximum une relation personnalisée entre le jeune embauché/ou en alternance et l’entreprise afin de faciliter son intégration rapide et durable. Enquête BVA réalisée du 7 au 21 septembre, auprès de 1 018 DRH ou chefs d’entreprise de 1 salarié ou plus par téléphone, et de 2 0003 jeunes de 18 à 30 ans par Internet. L’AFPA, fournisseur officiel de mon métier », une campagne d’information pour revaloriser la formation professionnelle auprès des jeunes Pour la deuxième année consécutive, l’AFPA est en campagne nationale de sensibilisation des jeunes à la formation professionnelle, déclinée à 360° : Facebook, vidéos, site internet dédié, etc. Les égéries de cette campagne sont de véritables stagiaires de l’AFPA, chacun incarnant un exemple du succès de la formation professionnelle. Le 2 décembre, l’AFPA entrera en conversation concrète avec les jeunes, à l’occasion de journée nationale de portes ouvertes dans xx campus à travers la France. Pour l’occasion, les campus seront habillés aux couleurs de la campagne 2010 « AFPA, fournisseur officiel de mon métier » et accueilleront les partenaires qui en ont manifesté le souhait. L’AFPA et les jeunes, des besoins et des formations adaptées Depuis plus de 60 ans, l’AFPA est l’organisme de référence de formation professionnelle des actifs. Elle s’engage pour l’employabilité de toutes les populations, notamment les jeunes, à travers la formation professionnelle. Avec plus de 5000 formateurs, 186 campus de formation partout en France, et 174 000 personnes en formation chaque année, l’AFPA n’est pas un organisme de formation comme les autres.