Pour le suisse-alémanique, le romand devient une sorte de non-valeur sur l’échiquier politique, un coût sociétal pour ne pas dire social, qu’il refuse de prendre en compte dans son analyse et son projet de vie. Si les membres de l’UDC sont de tristes sires et de peu reluisants personnages, il n’en va pas de même de l’électeur standard.
Même si parfois ce dernier peut sembler ne pas très bien saisir certains enjeux provoquant ses rognes rupestres, le suisse-alémanique est calculateur, froid et franchement de moins en moins fréquentable. Il vote en toute connaissance de cause même les mesures les plus extrêmes et les cantons romands doivent désormais en tenir compte.
A part la désastreuse image que la Suisse donne avec le oui à l’initiative de dimanche, ce vote n’aura aucun effet là ou il était censé en avoir. Le Parlement ne pourra en effet pas transcrire dans une loi acceptable au regard des textes internationaux un brin quelconque de l’initiative UDC.
Du bruit pour rien alors ? Certes pas, l’UDC est un parti qui s’ingénie à casser peu à peu la Suisse et son modèle, dans l’intérêt d’un petit groupe de riches et de rétrogrades barons, mais avec le soutien paradoxal de ceux qui espèrent encore devenir un jour barons, et leur servent donc la soupe.
La responsabilité de cet échec est exclusivement à mettre du côté de la droite bourgeoise, qui à force de flirter avec les « amis extrémistes » a perdu toute crédibilité et surtout toute audience.
Phase terminale pour des partis historiques qui ont jadis façonné la Suisse moderne, mais qui ont perdu toute pudeur, tout honneur et toute identité.
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