Cette rubrique suit l'actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s'agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournis par les éditeurs.
Revue N4728, n° 13, janvier 2008
Claude Vigée,La Nostalgie du père, Parole et Silence
Revue Autre Sud, décembre 2007 - n° 39, Eric Brogniet
Eleni Sikelianos, Du soleil, de l'histoire, de la vision, Éditions Grèges
Stéphanie Ferrat, Abîmer de jour, La Lettre Volée
Marie Ange Sebasti, Monique Pietri, villes éphémères, Jacques André éditeur
n° 13, janvier 2008
Le Chant des mots, Angers
10 €
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Placée sous le signe de l'ouverture et de l'exigence, la revue N4728 (latitude d'Angers) s'articule autour des "Dits de la poésie" organisés depuis 1992 à Angers par l'association Le Chant des mots mais elle est aussi ouverte aux écritures poétiques plurielles et elle favorise une approche des textes poétiques, via des notes de lecture et des points de vue. Elle paraît deux fois par an (abonnement 20 €).
Ce treizième numéro est parfaitement emblématique de la démarche avec trois focus sur trois poètes importants, Seyhmus Dagtekin, Jean-Claude Pirotte et Jean-Pascal Dubost. Pour chacun, un texte de présentation, une très belle photo que je qualifierais de " tendre " de Michel Durigneux et de substantiels inédits ou extraits d'œuvres en cours. A noter tout particulièrement le texte très fin que Roger Lahu consacre à Jean-Pascal Dubost. Pour la section Plurielles, près de 25 poètes et plusieurs traductions (de l'espagnol, l'arabe, le chinois et l'allemand).
La Nostalgie du père, nouveaux essais, entretiens et poèmes, 2000-2007
Parole et Silence
29 €
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Quatrième de couverture : " j'ai connu une vie difficile, problématique, souvent angoissante. Ce qui m'a toujours porté, poussé en avant à travers elle, c'est le souvenir de mes instants intime d' élévation : oui, un souffle nous soulève au-dessus de nos propres frontières, aussi étriquées, aussi tristes soient-elles ! J'ai été, moi aussi, comme la plupart d'entre nous un rôdeur de frontières, un passeur de toutes les frontières qui nous étouffent : frontières, pendant près de vingt ans, de l'immense Amérique, frontières conflictuelles autour de notre Rhin natal, frontières si hasardeuses du Proche-Orient, où la guerre, à chaque instant, menace d'éclater une fois de plus.
L'étoile polaire qui m'a guidé et soutenu en progressant d'une rive à l'autre, c'est le jeu du souvenir et de l'attente [...]
Le recueil regroupe des articles de Claude Vigée sur Etty Hillesum, Benjamin Fondane, Rilke, TS Eliot, Ruth Reichelberg, divers entretiens du poète avec Anne Mounic, Blandine Chapuis, Albert Huber, une correspondance de Claude Vigée avec Albert Camus et Maurice Blanchot et des poèmes des années 2000-2007 dont Les Chants de l'absence, écrits en 2007 après la mort de son épouse, Evy. Une postface d'Helmut Pillau explore le thème "contre la stérilité du définitif, essai sur la poétique de Claude Vigée ".
Un très bel ensemble qui permet de suivre la vie intellectuelle et poétique de Claude Vigée sur les sept dernières années et en attendant la très prochaine parution de son œuvre poétique complète.
décembre 2007 - n° 39, Eric Brogniet
15 €
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Fidèle à sa bonne habitude, la revue Autre Sud centre ce numéro, le trente neuvième, sur une figure principale (par élection du conseil de rédaction, ici sur proposition du directeur littéraire de la revue, Yves Broussard) : Eric Brogniet. Le poète belge francophone fait l'objet d'un dossier où on note en particulier les signatures de Pierre Dhainaut, Henri Meschonnic, Dominique Sorrente et la présence de nombreux poèmes inédits. Cette livraison comporte deux autres ensembles, Espace Méditerranéen et Partage des voix et une tribune libre de Gil Jouanard.
Du soleil, de l'histoire, de la vision, traduit de l'américain par Béatrice Trotignon
Éditions Grèges
18 €
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Béatrice Trotignon, la traductrice, propose ici d'introduire à l'œuvre de la poète américaine Eleni Sikelianos en cherchant, par le choix des textes, à rendre compte de la diversité des éléments et des formes d'écriture de celle qui fit d'un long voyage de jeunesse d'un an et demi en Europe et en Afrique une part fondamentale et structurante de son travail poétique. Une œuvre où, nous dit la traductrice dans sa postface, " toujours se mêlent tropes classiques et expérimentations, vers libre et prose poétique, citations explicites et réécritures en contrebande, mélanges originaux de genres, sous la forme, par exemple, du poème-essai, du poème-étude ou plus surprenant encore, du poème-film, qui sont autant de moyens d'indiquer la diversité des approches et des sources d'inspiration. Il s'agit pour elle de jouer sur une permanente variation des tons, registres et dictions, passant tour à tour du plus abstrait au plus concret, du métaphysique ou scientifique au quotidien, de l'élégance précieuse à l'argot, de la cadence biblique au phrasé contemporain ".
Abîmer de jour
La Lettre Volée, 2007
16 €
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Stéphanie Ferrat publie ici son septième recueil. Née en 1972, elle est poète et plasticienne et elle co-anime avec Jean-Pierre Sintive la galerie Remarque à Trans-en-Provence. Elle est également responsable avec Cécile Gambini de Pavupapri, une maison d'édition de livres à tirage limité nés de la collaboration d'artistes et de poètes.
villes éphémères
Jacques André éditeur, 2007
15 €
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Une ville, ses reflets : au fil des pages, photographies et poésie donnent aux reflets une existence propre, et attirent notre attention sur ce que nous refoulions dans la marge inférieure en le frappant d'irréalité. La poésie va s'emparer du vertige fugitif où nous nous laissons prendre aux images : l'ivresse communiquée par les poèmes de Marie-Ange Sebasti est légère, sobre. Pourtant, au fil des pages, quelque chose a durablement bougé ; le réel s'est élargi à ses possibles métamorphoses. En croyant un moment aux reflets qui le prolongent, nous avons Une ville, ses reflets : au fil des pages photographies et poésie donnent aux reflets une existence propre, et attirent l'attention sur ce que nous refoulions dans la marge inférieure en le frappant d'irréalité. La poésie va s'emparer du vertige fugitif où nous nous laissons prendre aux images : l'ivresse communiquée par les poèmes de Marie-Ange Sebasti est légère, sobre. Pourtant, au fil des pages, quelque chose a durablement bougé ; le réel s'est élargi à ses possibles métamorphoses. En croyant un moment aux reflets qui le prolongent, nous avons "doublé notre patrimoine" " (Jean-Pierre Lemaire, quatrième de couverture).