Un tropisme parisien me fait trop parler de l'information touchant la capitale. Voilà donc un article de 20 Minutes sur le centre de dépistage gratuit du Sida de La Grave à Toulouse. Les français semblent commencer à avoir le réflexe dépistage !
«Vous avez flirté avec le virus du sida ». Dans les locaux du Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) de l'hôpital La Grave, les affiches et les prospectus rappellent aux patients qu'il ne suffit « que d'une fois » pour être contaminé par le VIH. Effet médiatique oblige, à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida, ce mercredi, l'équipe médicale s'attend à une affluence de patients. « Autour du 1er décembre, il y a toujours plus de monde », souligne Nathalie Spenatto, médecin responsable du CDAG.
20 000 à 22 000 tests
Ce vendredi matin, de nombreuses personnes sont venues faire un test de dépistage. En solo ou en couple, la majorité n'a pas plus de 25 ans. Le centre accueille principalement des étudiants. Dans la salle d'attente, les patients pianotent nerveusement sur leur téléphone portable. Ceux qui viennent chercher leurs résultats sont anxieux. Un jeune homme peine à rester assis. « Il me faut un café », soupire-t-il. Pour Justine*, 25 ans, c'est le soulagement. Séronégative. La jeune femme avait eu plusieurs accidents de préservatif.
Ouvert en 1986, le CDAG réalise chaque année davantage de dépistages. Entre 20 000 et 22 000 pour seulement une vingtaine de contaminations. « Le nombre de patients diagnostiqués séropositifs est plutôt faible, car de nombreux couples désireux d'arrêter le préservatif viennent simplement faire un test par précaution, sans avoir pris de risque particulier », explique Nathalie Spenatto. La cadence est difficile à gérer pour l'équipe médicale composée d'une dizaine d'employés (médecins, infirmiers et psychologue). Mais la machine est bien rodée : un entretien avec un médecin pour définir les tests à réaliser (sida, hépatites ou autres si nécessaire), puis un prélèvement sanguin. Les résultats sont délivrés en main propre par le médecin, trois jours plus tard. Si le test est positif, les malades qui le souhaitent sont directement pris en charge par le centre de soins, à quelques pas de là.
* Le prénom a été changé.