Par Franz Vasseur
Une amie adhérente me demandait pourquoi nous avions créé "Régions en Mouvement" à un niveau national. Cela lui paraissait disproportionné pour des élections par listes régionales : il faut, me disait-elle, répondre à la question posée, et ne faire que des listes par régions. Mais l’allure de scrutin "local" pour le Conseil National dissimule sa nature réellement "nationale".
Chaque liste de "Régions en Mouvement" est régionale (d’où le nom) : nous partageons une plate-forme commune, mais chaque profession de foi correspond aux préoccupations de la région (voir regions-en-mouvement.fr).
Mais il s’agit bien d’élire le "Parlement" du Mouvement démocrate (voir les statuts - PDF - article 9), et non pas son "Sénat" qui représenterait les régions en tant que telles.
La vocation du Conseil National est d’exercer un rôle d’abord national avant d’être régional. Ce "Parlement" a trois missions auxquelles nous nous engageons dans les professions de foi de
« Régions en Mouvement » :
favoriser un équilibre des pouvoirs intelligent, pour que notre démocratie interne soit juste et efficace, - être une force de propositions constructive pour mettre en oeuvre le projet politique présenté par François Bayrou : placer l’humain, son développement et son environnement au centre de la social-économie et de notre société en France et en Europe.
Mais surtout, le Conseil National « soumet à la Conférence nationale les programmes, projets et déclarations qu’il propose », et notamment, les orientations des programmes proposés aux suffrages des français lors des élections locales, européennes, nationales.
Concrètement, avec François Bayrou, le Président qui est le « garant du respect de la ligne politique », le Conseil national définira la ligne politique du Mouvement Démocrate.
Et, en fonction des conseillers qui y seront élus, soit le Mouvement démocrate sera tel que les adhérents et surtout électeurs sympathisants l’espèrent, à savoir une alternative originale, réelle et autonome, soit il redeviendra ce que nous avons quitté en 2005, à savoir la force supplétive d’un parti dominant.
Du choix dans ce vote des adhérents pour leur Parlement dépend le futur paysage politique français. C’est pour cela qu’il s’agit aussi d’un enjeu national qui dépasse notre seul parti.
Sans un Mouvement Démocrate original et autonome, les Français retrouveront le choix binaire UMP ou PS, avec parfois une dose d’extrêmes et, je le sais, beaucoup de déçus qui ne reviendront plus à l’espoir politique avant longtemps. Et l’état actuel du PS laisse augurer de qui sortira vainqueur de ce triste jeu à deux.
Avec un Mouvement Démocrate autonome et porteur d’une alternative de gouvernement, la France connaîtra en pratique le nouveau paysage politique initié par François Bayrou aux présidentielles. Celui de la réelle démocratie, celle qui commence avec un choix entre trois alternatives, et non simplement deux.
C’est la raison d’être de "Régions en Mouvement".