Kenny et le Dragon, est un roman pour les plus jeunes comme on en fait plus : plein d’altruisme, de gentillesse et de bonne volonté sans être moralisateur pour autant, même si on y souligne au passage l’importance de ne pas se fier aux apparences et de respecter les différences. Ce qui compte avant tout, c’est l’amitié. C’est aussi un hommage aux livres et à la lecture avec ce petit lapin qui n’aime rien tant que de se plonger dans un bon bouquin.
Tony Di Terlizzi s’est à l’évidence inspiré des plus grands classiques de la littérature enfantine anglo-saxonne. Si le lapin se nomme Kenneth et le dragon Grahame, ce n’est pas pour rien. Kenneth Grahame est l’auteur du Vent dans les saules, ce chef d’œuvre racontant les aventures des amis Rat, Taupe et Crapaud. On retrouve dans Kenny et le dragon cette même ambiance propre à la campagne anglaise : on pique nique au bord de l’eau, on devise sous les chênes, on dévale les collines à vélo… Un univers doucereux et bucolique dans lequel les enfants adorent se projeter.
L’ouvrage en lui-même est un bel objet : petit format au cartonnage et au papier épais, vernis sélectif sur la couverture et des illustrations en noir et blanc somptueuses. Un rien vintage mais quel plaisir de voir, à l’heure du numérique, des livres d’une telle qualité !
Un petit conseil avec les fêtes qui approchent : si vous connaissez un enfant de 7-8 ans qui adore lire, demandez-donc au Père Noël de lui apporter dans un même paquet Kenny et le Dragon et Le voyage de Théodore. Vous êtes sûr de faire un heureux.
Kenny et le Dragon, de Tony Di Terlizzi, Pocket Jeunesse, 2010. 148 pages. 11,95 euros. A partir de 7 ans si l’on est bon lecteur.
L’info en plus : Tony Di Terlizzi est le co-auteur des célèbres chroniques de Spiderwick dont une intégrale a été publiée il y deux ans par les éditions Pocket au moment de la sortie du film.