Accident de chasse à Alboussière : il ne tiendra plus jamais un fusil

Publié le 29 novembre 2010 par Taomugaia

On en est à combien ? Dix ? Douze ? Quinze ? Depuis le début de l'ouverture 2010 de la grande tuerie bucolique, les viandards en plein effort calanchent à tour de bras. C'est limite du Taylorisme, cette façon qu'ils ont de lâcher la rampe.
Quelle application ! Honnêtement, entre les accidents, les bavures et les arrêts cardiaques, la chasse détient fièrement la palme du plus grand nombre de claqués et de mutilés dans le domaine des loisirs.
Tu entends Bertrand ? Y'a pas un autre loisir de masse (et à plus forte raison élitiste, comme le polo ou le golf) qui envoie autant de ses adeptes au boulevard des allongés ou en unité de soins intensifs !
C'est souligner combien cette distraction pour déséquilibrés est léthale, pour les viandards comme pour les usagers de la nature.
Et pour les animaux évidemment. Car ne nous y trompons pas, entre les lâchers de gibier docile, les snipers paloumayres qui attendent les palombes fuyant les contrées froides à l'automne, les tueurs de tourterelles qui reviennent, elles, d'Afrique en mai, pour donner la vie, les battues aux renards et autres sangliers, c'est à une effarante hécatombe annuelle que nous avons affaire. La terre de nos campagnes est rouge, rouge du sang de centaines de milliers de bestioles flinguées par ces nuques épaisses, ivrognes en treillis qui font du prélèvement industriel d'êtres vivants sensibles.
Mais on leur pardonne volontiers du moment qu'ils ramassent les canettes de bière et les bouteilles de rouge qu'ils descendent sur les coups de 10 heures du mat'.
Donc les viandards clabotent à un rythme proche de celui d'une chaîne de montage Toyota.
Le dernier exemple en date, c'est du côté d'Alboussière (Ardèche), au lieu-dit Grangeneuve.
Samedi 27 novembre, un des chasseurs s'est écroulé, mais pas rire. Il est devenu particulièrement mort, ce qui est normal vu que son palpitant a mis les pouces.