Six mois après le renflouement houleux de la Grèce, les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont adopté dimanche un programme d'aide de l'UE et du FMI afin de sauver de la faillite le "Tigre celtique".
85 milliards d'euros de prêts sur trois ans
Victimes de l'explosion de la bulle immobilère, les banques absorbent à elles seules 35 milliards du dipositif. Les 50 milliards d'euros restants seront destinés à couvrir les besoins budgétaires de l'Irlande.
Sur le total, 22,5 milliards d'euros seront fournis par le FMI, 22,5 milliards par un instrument de prêts de l'UE, et 22,5 milliards par le Fonds de stabilité de la zone euro et des prêts bilatéraux du Royaume-Uni, de la Suède et du Danemark, qui ne font pas partie de l'Union monétaire.
Théorie des dominos
Après l'Irlande, les regards se tournent vers le Portugal qui pourrait avoir besoin d'un plan de sauvetage du même type. Ensuite le risque de contagion pourrait se propager à l'Espagne avec des montants beaucoup plus significatifs (plusieurs centaines de millairds). Il n'est pas du tout sûr alors qu'un plan de sauvetage pourrait être envisagé. C'est ce scénario catastrophe, synonyme d'un éclatement de la zone euro, que jouent actuellement les marchés. L'euro pourrait bien subir de nouveaux dégagements et repasser sous la barre des 1.32 pour aller se repositionner sur les 1.28.
Du côté des entreprises, les bons résultats de 2010 prouvent que la sortie de crise est bien négociée et que les grands groupes se sont réorganisés pour profiter du contexte même peu favorable de croissance molle. Cela se fait naturellement au détriment des salariés dont les salaires stagnent ou augmentent faiblement.
Un espoir du côté des Etats Unis?
Dans ce contexte morose seuls d'excellentes nouvelles du coté des Etats Unis pourraient contrebalancer une tendance à la baisse. Or les premiers chiffres du black friday indiquent que si le panier moyen des dépenses du consommateur américain a augmenté en valeur, il ne l'a pas été en volume (+0.6% contre 2.5% attendu). Les indices devraient donc rester dans un "range" (canal) assez étroit et le CAC en territoire négatif jusqu'à la fin de l'année 2010.
Le portefeuille Boursomax, tiré par LVMH, Schneider Electric et Edenred affiche un score de +14.21%
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