Les voeux du président de la République sont-ils des balivernes ?
Publié le 12 janvier 2008 par Christophe Laurent
Un article du journal Le Monde précise que « Les députés et les sénateurs ont ainsi reçu des préfets de leurs départements une lettre leur demandant d'être présents lors de la retransmission
de ces voeux présidentiels. "Eu égard à la portée du message que le chef de l'Etat souhaite adresser aux agents des trois fonctions publiques, une réception sera organisée dans chaque
préfecture, afin d'assister au discours du président de la République, qui sera retransmis en direct sur une chaîne télévisée. Il me serait agréable que vous acceptiez de vous associer à cette
réception", écrit un de ces représentants de l'Etat dans un courrier adressé aux élus de son département. »
Je peux confirmer que cette invitation est parvenue au plus bas de l’échelle des fonctionnaires et que nombre d’entre eux ont accepté cette invitation dont manifestement certains se choquent. En
ce qui me concerne, elle parvenue de la part de la sous-préfecture par courriel via ma hiérarchie. Les élus manifestement destinataires de cette invitation s’en sont choqué pour certains. Il est
vrai que c’est la première fois en douze années de carrière en tant que directeur d’hôpital où j’ai reçu même indirectement, même par courriel une telle invitation. Personnellement, je ne me suis
senti aucune obligation d’assister à ces vœux, et par ailleurs mon agenda ne me le permettait pas. Je fais peut-être partie de ces fonctionnaires que le président de la République a tellement
encensés et qu’il invite à travailler encore plus.
Mais comment croire en ses propos quand dans le même temps il reconnaît son impuissance sur le thème du pouvoir d’achat, et ce ouvertement, qui plus est en s’en offusquant d’être ainsi harcelé
sur ce thème presque devant plus de 600 journalistes. Personne pourtant, ni à gauche ni à droite (toutes les personnes qui votent à droite ne roulent pas sur l’or comme on dit), personne n’a
oublié que ce même Nicolas Sarkozy s’est lui-même proclamé en tant que candidat comme le président du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, on nous dit ‘oui vous comprenez la conjoncture
internationale, le crash des subprimes … tout cela n’est pas favorable.’ Bien sûr, on le sait parfaitement que le contexte économique à l’international conditionne en très grande partie la
capacité de croissance de la France. Nous vivons dans un monde globalisé et surtout dans le monde de la finance.
Mais cela … Nicolas Sarkozy le savait pertinemment. Mieux que quiconque. Alors comment croire aujourd’hui à ces nouvelles balivernes ? Sauf à être naïf ! Ou faux-cul !
C’est au choix …
Les préfets doivent diffuser les voeux présidentiels aux fonctionnaires
LE MONDE | 11.01.08
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