Une malencontreuse erreur m’a fait effacer le post d’aujourd’hui lors de sa publication. Qu’on veuille bien m’en excuser.
J’y disais, de mémoire, que j’avais déjà parlé de la coulée verte là, que Nice-Matin avait publié un dossier sur le projet samedi 27/11 et que, depuis, le projet avait un peu “verdi” et “bleui”, rajoutant des pièces d’eau et une passerelle au bout du jardin Albert 1er, au dessus de la Promenade et allant jusqu’à la mer ainsi qu’une autre aux Ponchettes. Le tout pour 40 millions d’€.
Le projet, cassant la gare des autobus et le parking, pouvait sembler séduisant, mais se situait dans une logique “bling-bling, fait pour les touristes et de grands évènements (Carnaval, Nice Jazz Festival, …), loin des préoccupations des niçois qui, pour leur qualité de vie, auraient préféré la réhabilitation des abords de la gare Thiers, de la Cathédrale et de Raimbaldi, véritable “coeur de Nice”, sans parler de la prolongation de la ligne 1 du tramway et de la ligne 2, renvoyées aux calendes grecques.
Je situais la conception urbanistique de C. Estrosi dans un “urbanisme libéral”, avec un de ses présupposés: “Faisons de la culture, de préférence spectaculaire, nous attirerons les porteurs d’innovation dont la ville a besoin pour créer les cercles vertueux de la richesse”. Présupposé qui fonctionnait encore il y a dix ans mais dont les ressorts sont maintenant usés. “Ce modèle n’implique aucune pensée sociale, sauf celle d’une réponse à la demande de deux catégories clés: les grands consommateurs et l’agrégat d’individus qui constitue la classe moyenne diplômée. L’immigration, la diversité culturelle, la pauvreté relèvent de politiques sociales destinées à rattraper ou à insérer…”. Urbanisme dont on retrouve les marques dans les projets de la Plaine du Var.
Je rajoutais, enfin, que cela me semblait normal, C. Estrosi étant l’élu des grands hôteliers et du BTP, les premiers seront satisfaits de la “coulée verte”, les autre auront la part belle dans l’“Eco-vallée” (c’est ainsi que ces messieurs nomment l’opération de la plaine du Var), deux réalisation où l’écologie ne sert que de cosmétique.
Excusez le ton un peu bâclé de cette réécriture rapide à plus de minuit.