Après une preview qui m’avait déjà laissé un peu sur ma faim, voici enfin le test (avec un peu de retard, pardon) du fameux reboot de Castlevania en 3D et surtout sur next-gen. Alors que la licence faisait ses preuves sur la portable de Nintendo et avait même réussi à convaincre sur PSP avec deux remake en un seul UMD, Konami à décidé cette fois d’innover. Enfin, il faut le dire vite…
C'est loin d'être moche
Dans Castlevania : LoS, vous incarnez Gabriel Belmont, le digne descendant de la lignée qui, une fois n’est pas coutume, à décidé de partir en quête pour sauver le monde. Avec le poids de sa femme décédé sur la concience, il se dit que pour vraiment kiffer la vie, son seul moyen serait de détruire les seigneurs de l’ombre. Scénario qui, sous son aspect série B et son super classicisme se dévoile plutot bon au fil du jeu. Et celà pour un point : le héros. Il faut bien avouer qu’il à la classe totale ce Gabriel. Un look bad-ass, un fouet qui ravira les fans de la série (et les amateurs de pratiques étranges) et un passif douloureux : tout pour nous faire un héros qui n’a pas froid au yeux. On sent que le gros du travail du jeu à été fait sur le background. Il suffit de parcourir la galerie d’artwork débloquable dans le jeu pour s’en rendre compte. Chaque environnement ou angle de caméra est extrêmement soigné. La mise en scène est fantastique et l’aspect globale du jeu est juste à couper le souffle. On se prend une vrai baffe dans certains niveau tellement les détails sont poussés. Un point fort donc pour les fans de jeux qui envoi du lourd dans les yeux. Vraiment aucun défaut sur ce point : c’est varié, c’est beau, tout en gardant un certain esprit de la série. Une regrettera tout de même une chose : le temps se fait très long avant de pouvoir pénétré dans le chateau du fameux Dracula. On sait pertinemment qu’on va y aller, on sait très bien que ca va être le dernier boss mais le jeu nous fait croire pendant de longues heures que Gaby va juste se balader dans des forets et des temples en ruine. Au final, ca vaut quand même le coup d’attendre… Un petit détail que certains remarqueront peut-être : la musique du Chapitre 2 ressemble étrangement à la B.O. d’Heavy Rain. Coïncidence, vu la suite, je ne pense pas…
J'ai déjà vu ca quelque part...
Maintenant on va se fâcher un peu : passons au gameplay. Lors de la preview, je vous avais déjà parlé de la forte ressemblance avec God of War. Et bien notre ami Hideo Kojima, qui a sans doute eu une petit panne au niveau des idées originales, a décidé de pomper à droite à gauche des concepts, des features. On retrouve donc un système de magie ambivalent (un pouvoir rendant de l’énergie, l’autre faisant des dommages) que l’on ne peut pas activer simultanément et sur lequel il faudra faire des choix. On a aussi le droit à des boss totalement repris de Shadow of the Colossus, l’ambiance poétique ne moins, avec exactement le même mécanisme, sans même tenter de masquer l’inspiration. Et enfin, le système à la God of War avec combo débloquable en gagnant de l’xp après chaque mort, quatre slot de pouvoirs que l’on gagne au fil de l’aventure et moult autres originalités. Bon, il faut être honnête, le résultat fonctionne plutôt bien. Dans un premier temps, on pense même être devant LE jeu d’action next-gen, une sorte de pot-pourri de ce qui se fait de mieux. Et puis, après quelques heures, le coté poussif du titre entre en marche. Les énigmes, peu nombreuses, sont assez mal amenées et le pop des ennemis réglé par un script vous fera parfois mettre plusieurs minutes pour juste tourner un mécanisme simple. De plus, le fait de pouvoir utiliser certains ennemis comme monture (comme également dans God of War) est surexploité et tellement tiré par les cheveux qu’on s’en laisse très vite. Le résultat : arrivé sur la fin du jeu, on sature. On a l’impression d’avoir jouer à un bon jeu mais un jeu qu’on avait déjà fait quelques mois auparavant. Castlevania laisse une étrange impression entre succès et recette mitigé. Une suite serait en préparation, on espère que le temps de production des graphismes n’en partira pas cette fois sur le Game Design.
Pas la peine que j’épilogue plus, vous avez compris avec la preview et maintenant la conclusion : Castlevania Lords of Shadow est un bon jeu. Il aurait pu être un très bon jeu si seulement il s’était donné la peine d’inventer quelques mécaniques ou d’innover un minimum plutôt que de prendre tout ce qui fonctionne à la concurrence et de le rassembler. Au final si, comme moi, vous avez joué à God of War, Shadow of the Colossus, Uncharted et quelques autres jeux références, cet épisode vous semblera assez fade et finira par vous laisser sur la fin. Au contraire, si vous n’avez pas le temps de faire tous ces jeux et que vous voulez savoir ce que vous avez manqué, Castlevania vous en donnera un très bon aperçu. Mais comme on dit, rien ne vaut l’original…
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