[Avis] Monsters

Aujourd’hui, je prête la parole à une émissaire pour vous parler de Monsters. Je la remercie ainsi que Mandrael.

Aux abords du synopsis, on s’attend à un film plein de surprise, de danger, de sursaut pour les plus caféinés, et d’une lutte acharnée pour sa survie. Des extraterrestres ? Une escapade à travers une zone infectée ? Une mise en relation avec District 9 ? Woaw. Pourtant, les longues minutes du films s’enchainent en ne suscitant rien d’autre chez le spectateurs que l’attente d’une éventuelle péripétie… et l’ennui.

Synopsis : Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses. Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine…

La mise en bouche au début du film est plutôt prometteuse, du fait notamment du style « caméra d’amateur » qui donne un effet de réel poignant. Cette bête spectaculaire aux allures de pieuvre, non c’est pas de l’image de synthèse ! Ce sont de vraies images d’archives ! L’esthétique des extraterrestres, toujours sujette à la curiosité des plus imaginatifs, est donc dévoilée aux premières minutes. Le seul soucis, c’est que ça n’a pas empêché le scénariste de nous faire mijoter jusqu’au milieu du film pour voir enfin les acteurs principaux êtres confrontés à ces « monsters »! Ainsi, toute la première partie du film ressemble à une très banale histoire d’émigration vers les USA. Pourtant, les panneaux d’avertissement tout au long du chemin sont persuasifs: des crânes, des masques à gaz, des mots accrocheurs tels que « INFECTED ZONE », et le tout met en place cette ambiance dangereuse et inquiétante qui aurait bien mieux convenu tout au long du film.

Malgré cela, la survie des personnages est rarement mise en jeu, et les extraterrestres sont presque inexistants. On les entend, on perçoit la peur des personnages, on veut les voir arriver et mettre la panique, mais ces méchantes bêbêtes pleines de tentacules sont seulement attirées par la lumière et manifestement, ne se montrent que la nuit. Un peu comme des papillon de nuit. Dommage, car la plus grande partie du film se passe de jour. De plus, la mise en relation avec District 9 paraît quelque peu tirée par les cheveux, probablement parce que les monstres ressemblent plus à ceux dans « La Guerre des Monde » qu’à des extraterrestres humanoïdes oppressés par les humains…

Au final, aucune attitude agressive de leur part, et le danger semble plus venir du gouvernement et de ses bombes chimiques (dont on se demande l’utilité) que des envahisseurs (qui personnellement me font penser à de gentils éléphant-pieuvre). Enfin, le choix de l’acteur principal convenait plutôt bien au film, à l’inverse de la bimbo blonde qui lui servait de fardeau. Le rôle lui allait moyennement, probablement du fait de sa teinte un peu trop « hollywoodienne ».

En conclusion, MONSTERS est une déception, le genre de projection où au moment du générique on se regarde tous avec des yeux ronds en se demandant si on a vu le même film que sur l’affiche. Peut-être que finalement, le message était de nous dire qu’il est plus difficile de vivre dans un monde d’humain cupides que de survivre face à des créatures géantes venues d’ailleurs.

Vous pouvez lire deux articles différents une sur l’arnaque Monsters et une autre positive chez Nico. Comme quoi les goûts et les couleurs existent, le ciblage promotionnel joue parfois dans nos ressentis.

Date de sortie cinéma : 1 décembre 2010

Réalisé par Gareth Edwards (II)
Avec Whitney Able, Scoot McNairy.

Long-métrage britannique .
Genre : Drame , Science fiction , Epouvante-horreur
Durée : 01h33min Année de production : 2010
Distributeur : SND

Merci à Allociné pour l’avant-première.