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J’ai pleuré en lisant « Le bruit et la fureur » de Faulkner

Publié le 29 novembre 2010 par Artyficielles

J’ai pleuré en lisant « Le bruit et la fureur » de Faulkner

Lire Le  bruit et la Fureur, c’est une expérience unique. Le plaisir de lire un classique, l’étonnement lié à la perte de tous les repères chronologiques et le malaise de son univers d’un rare sadisme. C’est donc armée de ces 3 sentiments comme un bouclier que j’ai pénétré lentement à travers les pages du livre.

L’histoire est celle d’une famille du sud des Etats-Unis, racontée à travers 4 dates : le 2 juin 1910 et le 6, 7, 8 avril 1928.

Les personnages forment un ensemble de personnalités complexe et malsain : le couple de parents est totalement déséquilibré entre un père, Jason, alcoolique et un mère dans l’auto-flagellation et la culpabilisation. Elle reporte toute son attention sur son fils aîné, d’un sadisme rare, également appelé Jason. Parmi ses autres enfants, Caddie est une jeune fille de 17 ans qui décide de prendre un amant et doit trouver un mari en urgence pour réparer le tort causé à son honneur. Son frère, Quentin, est amoureux d’elle de manière incestueuse mais platonique. Quant au dernier de la fraterie, Benjamin, c’est un idiot qui erre sans but en hurlant des bruits inarticulés.

L’histoire de cette famille est d’une cruauté sans nom. J’ai fini par fondre en larmes lors d’une scène au paroxysme du sadisme, alors que j’attendais une pizza à emporter dans un resto en bas de chez moi. Le serveur chevelu et tout mignon m’a regardé avec des yeux ébahis, halluciné par le fait qu’on pouvait pleurer en lisant. Et oui, non seulement on peut pleurer devant un livre, mais en plus, c’est une sacrée expérience de lecture.



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