Seriez-vous d'accord pour dire aussi que ce week-end la météo était carrément hostile. Je ne le prends pas personnellement mais avouez que c'était limite agressif quand même. Vent de face, neige arrière, pluie glaçante, ont mis à l'épreuve mon sens de l'aventure maternelle. J'ai résisté à la séance non stop de dessins animés. J'ai bravé le sapin de Noël prématuré (Non chéri on ne commence pas un sapin de noël en novembre, sinon il n'y aura plus d'épines le soir du réveillon). Je n'ai pas cédé aux sirènes des dizaines de ventes privées. Et non, je n'ai pas été me faire du mal au salon des animaux abandonnés à adopter d'urgence au salon de la Porte de Versailles...
Par contre, j'ai derushé avec mon fils plus de cinq heures de vidéos inédites allant de sa naissance à ses premiers pas. Tout était très étonnant. On se regardait comme des étrangers. Swann découvrait ce bébé à tête allongée qu'il était, et je découvrais cette jeune maman, énorme, qui babillait, moi. Puis il y avait ce gars aussi, le père, qui ne cessait de m'appeller mon ange, mon amour, my love, et mon coeur, un étranger lui aussi.
Je me demande ce qu'est devenue cette fille. Je me demande ce qu'est devenu ce gars. Quant au bébé, il a grandit si vite. En revanche tous les autres sont intacts, immuables comme l'amour de ma mère, de mon père et de ma soeur. Comme quoi... si l'arbre est secoué par la tempête, il a beau perdre ses feuilles et ses branches arrachées, ses racines le tiennent en vie.