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Economie et liberté, le cas Russe…

Publié le 28 novembre 2010 par Iconomie

Pourquoi certaines informations ne sont pas relayées par les médias ?  Pourtant cela permettrait de comprendre les raisons des difficultés de commercer et de s’entendre aussi bien économiquement que politiquement avec certains pays…

Economie et liberté, le cas Russe…
En voici une illustration.  Moscou, 5 Novembre dernier, Oleg Kashin, journaliste au « Kommersant » a été littéralement passé à tabac à l’entrée de son domicile. Ses agresseurs lui ont brisé les doigts pour qu’il ne puisse plus écrire, la mâchoire pour qu’il ne puisse plus parler et une jambe pour qu’il ne puisse plus marcher. Le choc tant émotionnel que physique fut si violent que les médecins durent le plonger dans un coma artificiel.

La raison d’une telle agression : Kashin écrivait sur la gestion des grands problèmes économiques et politiques par le Kremlin, notamment un projet de construction autoroutière à travers une forêt dans les alentours de Moscou. Dernière d’une longue liste d’agression – au moins 22 journalistes tués en Russie d’après Journalistes Sans Frontières – cette démonstration de violence représente une gradation de l’intolérance du pouvoir à l’égard de ses détracteurs, en effet Kashin, contrairement à Anna Politkovskaya assassinée en 2006, ne menait pas d’investigations destinées à mettre à mal le pouvoir du Kremlin.

Pourtant nul doute qu’une telle attaque quelques jours à peine après les déclarations de Khodorkovsky lors de son procès, dont le jugement devra être rendu le 15 décembre prochain, met en évidence les difficultés de vivre en harmonie avec un voisin si peu concerné par la « rule of law ».

Comment échanger librement avec un pays dans lequel même la presse n’est pas libre (d’après l’index of press freedom, la Russie 140ème est moins libre que l’Afghanistan et la Turquie et juste au dessus de l’Irak) ? D’après l’édition russe du magasine Forbes, « Peu importe qui se trouve derrière ce crime, la responsabilité demeure celle du chef de l’Etat. Ce n’est qu’avec son consentement  ou son encouragement  qu’une telle atmosphère de terreur contre ses dissidents a pu être créée, la censure restaurée et le contrôle civil sur les services de sécurité et la police réduit à néant, rendant la concurrence honnête impossible ».

A l’heure où les Etats Membres de l’Union Européenne cherchent un accord sur la création d’un marché unique de l’énergie pour éviter la dépendance à la Russie des pays les plus à l’Est  (souvenons-nous de la crise de gas naturel en Géorgie il y a quelques années), débattant sur l’efficacité économique à moyen terme d’un réseau européen, peut-être faudrait-il prendre la situation russe en considération.

En complément :

Les déclarations de Khodorkovsky

L’analyse de l’International Press Institute

Press Freedom Index



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