J’ai trouvé particulièrement intéressant et j’ai bien envie de lire le livre de
Michel Pastoureau : Les couleurs de nos souvenirs, au Seuil, son autobiographie.
Spécialiste des couleurs, des images et des symboles, Michel Pastoureau est historien et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études de la Sorbonne. C’est un médiéviste ayant écrit une thèse sur
"Les animaux dans les armoiries du Moyen Âge".
Selon lui, les couleurs et le blason des chevaliers sont une source historique autant qu’une charte.
Sa passion pour les couleurs lui est venue de la fréquentation, étant enfant, des ateliers de peinture des amis de son père, tous peintres surréalistes parmi lesquels Dali .
Quelques notes prises au hasard :
Les historiens d’art, selon lui, ont une fâcheuse tendance à ne s’intéresser qu’au dessin et à délaisser les couleurs. Il y aurait pourtant une stylistique de la couleur mais cette idée est difficile à faire passer.
Lui-même déteste le violet comme la majorité des personnes après le noir. Sa couleur préférée est le vert. Pourtant, c’est une couleur souvent évitée par superstition. Au Moyen Äge on l’ associait au diable. Sa composition est chimiquement instable d’où l’idée de l’accoler à tout ce qui tient aux jeux de hasard, y compris l’amour et le sport.
On a prétendu que la couleur préférée des enfants de moins de cinq ans était le marron mais c’est parce que le mot les fait rire. Ils préfèrent dire marron plutôt que brun. En réalité c’est le bleu, le rouge et le jaune qu’ils préfèrent, dans cet ordre.
Quant aux noms de couleurs que l’on met si souvent dans les titres de livres, parfois associés à des noms d’animaux, c’est une trouvaille qui attire les enfants. C’est plus racoleur : Le chaperon rouge, le lapin bleu etc.
Professeur honoraire au Collège de France, C’est un des plus grands historiens français de l’Antiquité romaine. Son livre commence vers 1280, avec le début de la peinture italienne, juste après le byzantinisme et se termine vers 1760. C’est un très beau livre, le texte d’un côté et l’image de l’autre. Il dit vouloir écrire en romancier et non en historien d’art. Il emploie un vocabulaire d’homme passionné pour expliquer son plaiisr et ses émotions à la vue de certains tableaux.
«Quand les Italiens ne peignent pas les femmes fortement déshabillées, ils peignent des scènes religieuses ».
Lui-même est "incroyant" mais il explique les tableaux de gens pieux si bien que ce livre devient aussi un cours de catéchisme.
Un de ses tableaux préférés : La crucifixion de Masaccio
Le conseil qu’il donne aux parents et aux enseignants pour habituer les élèves à l’art est d' enseigner les grands chefs d’œuvre et d' accrocher des reproductions de qualité, grandeur nature, sur les murs des chambres ou dans les couloirs.
Quant aux éditeurs, ils se seraient comportés comme des salauds à commencer par Denoël surtout, Grasset et les autres. Tous des lâches!
Auparavant, on avait eu droit à l’ amusante histoire de la braguette par
la journaliste Colette Gouvion qui en a fait une histoire des mœurs. Intéressant! a feuilleter!
La Grande Librairie avec François Busnel. Décidément une autre émission très réussie .