Le samedi 24 novembre 2007, les rebelles de l'Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) et du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) après avoir dénoncé le non-respect des accords de paix du 25 octobre 2007 signés en Libye ont mis fin au cessez-le-feu en vigueur et ont lancé une offensive importante qui leur permettait de prendre la contrôle de la ville d'Hadjer Hadid où Première Urgence a l'une de ses principales bases opérationnelles. Les rebelles ont poursuivi leur progression pour prendre position à quelques dizaines de kilomètres de la principale ville de l'Est, Abéché. Cette zone a été le théâtre d'affrontement à l'arme lourde d'une particulière violence.
Cette situation d'insécurité a amené Première Urgence à suspendre ses activités afin de protéger ses équipes sur la zone d'Hadjer Hadid. Nos programmes auprès des populations soudanaises réfugiées dans les camps de Bredjing et Tréguine (distribution de bois de chauffe, formation professionnelle, appui à l'élevage) ont été de fait suspendus. La sévérité des combats nous a également conduit à suspendre notre soutien aux populations tchadiennes (qu'elles soient déplacées ou non) plus au Sud et ce même si aucun combat n'a été rapporté dans cette zone.
Face à cette situation et toujours en application du principe de précaution, Première Urgence a procédé au regroupement de ses équipes sur sa base arrière en attendant que la situation se stabilise et que les mouvements des bénéficiaires de notre aide et de nos équipes puissent reprendre sans risquer d'être pris dans des feux croisés.
Aujourd'hui, les humanitaires ne sont pas inquiétés par les parties au conflit qui reconnaissent l'importance et l'utilité de notre action auprès des populations vulnérables et ce malgré le contre-exemple récent donné par l'Arche de Zoé qui a pris place dans la même zone.
Première Urgence reste attentive à l’évolution de la situation et se tient prête à redéployer ses équipes.
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