L'association Ni Putes Ni Soumises ouvre une cellule Journalistes

Publié le 28 novembre 2010 par Bravepatrie

Franc succès pour la journée de la jupe. L’association Ni Putes Ni Soumises remettra le couvert l’année prochaine avec une journée du string ou de la tarte aux poils selon les prévisions de Météo France. La condition féminine s’étant nettement améliorée en l’espace de quarante-huit heures, l’association cherche de nouvelles causes à défendre. Il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour porter son attention sur les journalistes, qui seraient les prétendues victimes des mauvais traitements que leur inflige le chef de l’Etat.

Il n’en est rien. En effet, les rapports entre Nicolas Sarkozy est les journalistes sont on ne peut plus cordiaux, autant qu’ils peuvent l’être entre un homme qui a fait don de sa personne à la France et un bataillon de Michel Houellebecq dont les états d’âme sans le moindre intérêt n’intéressent qu’une poignée de gauchistes.

Nous en voulons pour exemple la polémique stérile née du « off » de Lisbonne, rendu public par Libération. A entendre les cris d’orfraies poussés par certains journalistes, il s’agissait d’un dérapage incontrôlé, d’une séance de flagellation collective dispensée par un Nicolas Sarkozy furibond du traitement réservé par les médias à l’affaire Karachi.
Le lecteur avisé s’en rendra compte par lui-même, ce n’était qu’une sympathique boutade, une mise en exergue par un procédé bien connu de notre rédaction de ce petit travers de la profession - avec l’alcoolisme mondain - qui consiste à tirer des conclusions un peu hâtives d’un article de Wikipédia : « Non, mais enfin. Mais enfin. Non mais vraiment, enfin. Hein. Vous croyez vraiment que j’ai. Non mais enfin. Vous êtes des professionnels. Je sais pas moi. Non mais enfin. Vérifiez, quoi. Hein. Non mais. Il semblerait que vous soyez pédophile, j’en ai l’intime conviction. Pouet, pouet. Tac, tac, tac. ».
Et encore peuvent-ils s’estimer heureux d’avoir été comparés à des pédophiles, car nous apprenons de source sure que Pierre Haski est impliqué dans un vaste trafic de PC vintages, ce qui est infiniment plus grave.

Bref, cette petite réunion informelle s’est terminée dans une ambiance bon enfant. Les journalistes étaient hilares et Nicolas Sarkozy est parti manger. Rien ne laissait présager la basse manipulation qui s’ensuivrait, dont le seul but était de ternir l’image du chef de l’Etat à un moment clé du sommet de l’OTAN, le moment où les Etats-Unis allaient demander à la France s’il restait du Bourbon dans sa chambre.

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Nicolas Sarkozy s’interroge : "Quelle est la conne qui a trop salé mon gratin de pâtes ?"

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Nicolas Sarkozy s’interroge : "Quelle est la conne qui a trop salé mon gratin de pâtes ?"

Précisons que cette atmosphère de victimisation a été favorisée par l’intervention télévisée du Président le 16 novembre, à l’occasion de laquelle il n’a pas manqué d’apprendre leur métier aux journalistes en leur posant des questions très embarrassantes. C’est ainsi que les Français ont retenu de cette émission, non sans surprise :

  • que Claire Chazal est plutôt hésitante sur la question de la conformité des mesures d’expulsion des Roms avec les avis de la Commission européenne ;
  • que David Pujadas aimerait que le Président de la République s’occupe personnellement de la rubrique chiens écrasés et portables volés au service info de France Télévision ;
  • que Michel Denisot lui prête un quotient intellectuel de 195 alors qu’il est notoirement connu que chez les Sarkozy, on obtient péniblement son certificat d’étude après quatre ou cinq tentatives.

Ce faisant, Nicolas Sarkozy a pris l’ascendant sur leur éventuelle candidature aux prochaines échéances électorales, les bravepatriennes et bravepatriens ayant pu constater la totale vacuité de leur discours.

Il n’en reste pas moins qu’on se fucking interroge : mais où va la France avec de tels journalistes, ou avec des journalistes tout court résolus à endosser le rôle un peu facile de pleureuses. L’initiative de Ni Putes Ni Soumises prête à sourire. Son bureau ferait bien mieux de s’intéresser à l’ensemble des Français, auxquels sa raison sociale semble plus parlante.