Carlos Ruiz Zafon, éd. Pocket
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Barcelone, années vingt, David Martin, jeune écrivain désargenté, dilapide son talent dans ses emplois alimentaires en perdant peu à peu ses illusions de gloire et de fortune. Il reçoit un jour une proposition inespérée : un éditeur français lui propose la somme de cent mille francs en échange de l'écriture du livre qui « révolutionnera le monde ». Bien étrange pacte que celui qui lie désormais David à Andreas Corelli et qui le mènera tout droit au fond du gouffre. D'ailleurs qui est donc ce mystérieux bienfaiteur, au visage de cire et au costume d'un blanc immaculé ? Comme dans L'Ombre du vent, son précédent roman, dont on retrouve à ce propos certains personnages, Zafon, en véritable conteur, nous emmène dans les dédales d'une Barcelone crépusculaire. Les devantures tarabiscotées des demeures gothiques y cachent d'odieux secrets qu'on découvre au fil des pages avec délectation. Vieilles histoires de famille, meurtres, portes dérobées, labyrinthe, fantômes et passages secrets, on se perd un peu parfois dans la multitude d'histoires croisées. Cependant, c'est avec un délicieux frisson de plaisir qu'on se laisse prendre à ce jeu de l'ange où Zafon nous entraîne dans les pas d'un héros fidèle tout au long du roman « au cauchemar de son choix ».