La pression il l'a connue avec l'équipe de France de Handball qui est, il faut le rappeler, championne du Monde en titre, championne d'Europe et Championne Olympique ... Respect !!!
Claude Onesta, qui a notamment connu une finale de Championnat du monde, face à la Croatie à Zagreb en février 2009, devant 15 000 spectateurs bouillants, a dispensé hier quelques conseils aux joueurs de l’équipe de France qui affronteront la Serbie à Belgrade, du 3 au 5 décembre en finale de la Coupe Davis.
– Quel message avez-vous délivré aux tennismen français ?
– L’idée, c’était de leur dire bien évidemment de ne pas réagir aux provocations, de rester très sereins et très froids devant ces provocations, de savoir que l’environnement risque d’être perturbant.
Une fois qu’on le sait, on ne peut plus s’en plaindre.
Il faut l’intégrer comme un élément de la performance.
J’ai insisté sur le fait que, plus ils seraient capables de durer, d’être résistants, plus cette pression pouvait changer et basculer des épaules des Français aux épaules des Serbes.
Parce que, quand on n’y arrive pas et que l’on a le sentiment de trahir tout un peuple, on peut se retrouver dans une situation très délicate.
Si vous arrivez à les amener jusqu’au moment de rupture, peut-être aurez-vous fait une partie du chemin.
Si vous avez rompu avant, vous leur aurez sûrement rendu la vie plus facile.
– Quels types de provocations les attendent ? –
C’est un environnement hostile avec des supporteurs excessifs qui vont mettre de la pression.
La dimension de cette compétition pour la Serbie est forcément un moment d’intérêt national avec toute la dimension exacerbée que cela peut avoir.
Ce sont sûrement des comportements qui vont déborder du côté un peu feutré du tennis.
– Lors de la finale en 2009, le Croate Ivano Balic, devant son public, avait provoqué le Français Nikola Karabatic...
– Je leur ai dit que je pensais que ça avait été un moment de bascule du match.
Le fait de ne pas subir et de ne pas craquer dégage la force de caractère du joueur, mais aussi de l’équipe.
Le fait que nous ayons résisté à cette provocation, que nous soyons restés sereins et que nous ayons au contraire montré notre force, ça a aidé les Croates à craquer à ce moment-là.
Même si on bout à l’intérieur, il faut donner la sensation d’être complètement concentré sur ce qui est quand même l’essentiel : la dimension tactique et technique du match.
Merci Monsieur Onesta pour ces précieux conseils qui peuvent être également utiles au sein de l'entreprise pour résister à des pressions de plus en plus forte !
Allez, au plaisir de vous lire...