Discours de Jean-Luc Romero
Président d’Elus Locaux Contre le Sida
Jeudi 25 novembre 2010 - Caracas (Venezuela)
Le VIH/sida dans le monde
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Tout d’abord, je voudrais vous dire que je suis vraiment très heureux d’être à vos côtés pour cette conférence sur le VIH/sida. Vous m’avez demandé d’intervenir sur le thème « le VIH/sida dans le monde». Vous vous doutez bien que je ne pourrai pas faire, en quelques minutes, le point exhaustif sur ce très large thème. J’ai donc choisi d’insister sur des points assez spécifiques. Tout d’abord, je vais vous donner quelques chiffres sur l’épidémie afin que tout le monde puisse se rendre compte de l’ampleur du travail à accomplir et de l’urgence dans laquelle nous sommes en 2010. Ensuite j’aborderai un point qui est bien souvent le nerf de a guerre : l’argent et je parlerai des dispositifs de financements innovants qui ont été mis en place ou qui sont débattus à l’heure actuelle. Enfin, je ne peux me permettre de parler du VIH/sida dans le monde sans parler des premiers concernés : les personnes séropositives. De plus en plus, ces personnes sont traitées, non plus comme des malades, mais comme des criminels. Je m’en expliquerai dans quelques minutes.
Tout d’abord quelques chiffres tirés du dernier rapport ONUSIDA paru il y a seulement quelques jours. 33 millions de personnes sont touchées par ce virus dans le monde, 150.000 en France. 7.000 personnes sont infectées chaque jour ; sur ces 7.000, 1.000 sont des enfants de moins de 15 ans. Le sida a tué plus de 1,8 millions de personnes en 2009. Je crois que ces chiffres se suffisent à eux-mêmes pour démontrer l’engagement qui doit être le notre dans ce combat pour la vie, n’est-ce pas ? Je vous donne ces chiffres un peu à la chaîne, mais je ne voudrai pas qu’ils soient désincarnés et qu’ils ne renvoient, dans votre esprit, qu’à une accumulation de données. Ce que je souhaite, c’est que chacun d’entre vous n’oublie jamais que, derrière ces chiffres, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui souffrent au quotidien Nous ne sommes pas en train de parler de parts de marché, nous sommes en train de parler de souffrance et de morts !