Espaces habités par le vent, course du vent dans
laquelle, inexorablement, est entraîné le regard du spectateur : la peinture de Jean-Claude Barthel s’ impose d’abord par sa
dynamique.
Comment naissent ces rafales, ces souffles véhéments qui font frémir comme des voilures les plages colorées, tracent des lignes qui scient et flagellent l’espace dans une impétueuse
chevauchée ?
Une gestuelle vigoureuse impulse le mouvement aux éléments graphiques, détermine des directions , ouvre des chemins. Il arrive que l’espace soit traversé de cinglantes blessures de feu.
En opposition à cette dynamique violente, immédiatement manifestée, une autre se révèle, plus interne, plus cachée, présente dans l’intimité d’une matière minérale et cristalline que l’artiste
anime de vibrations grâce à une technique particulière de glacis où les couches supérieures sont constituées de lignes serrées et ténues, parfois à peine perceptibles.
Ainsi des plages de couleur claire marquent un temps d’arrêt dans le mouvement violent, dessinent des aires de silence et de paix dont les vibrations internes et la géométrie hésitante des bords
souligne le caractère provisoire.
Porteur de mort et souffle de vie : tel se présente le vent. Il y a bien, dans l’œuvre de Jean-Claude Barthel , quelque chose de cette
action ambivalente :
Violence destructrice et force tonifiante.
Michèle Pichon
Agrégée de Philosophie
Docteur en philosophie
Voir les oeuvres de Jean-Claude BARTHEL : www.art-top.eu
Idée cadeau originale à partir de 175 €