L'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) bloque le projet de société commune entre Malakoff Médéric et la Caisse nationale de prévoyance qui devait aboutir à la naissance d'un poids lourd du marché de la retraite complémentaire privée.
Mauvaise nouvelle pour Guillaume Sarkozy : le projet de création d'une société commune entre Malakoff Médéric et la CNP (Caisse nationale de prévoyance) va prendre du retard. Le site d'information Médiapart affirme vendredi 26 novembre que "l'opération n'a pas reçu les agréments nécessaires des autorités de tutelle et sera donc au mieux différée, au pire annulée".
Sur le même sujetLa nouvelle société devait aboutir à la naissance d'un poids lourd du marché de la retraite complémentaire privée, par la mise en commun des moyens de Malakoff Médéric, mutuelle dont le délégué général est le frère aîné du chef de l'Etat, et de la Caisse nationale de prévoyance, qui dépend des autorités politiques.
Mais l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), placée sous l'autorité de la Banque de France, n'a pas donné son accord, selon Médiapart.
Contacté par Nouvelobs.com, Malakoff Médéric reconnaît une difficulté. "L'une des conditions suspensives n'a pas pu être levée dans les délais impartis. La mise en œuvre de la société commune ne pourra être réalisée au 1er janvier 2011 comme prévu", indique une source proche de la direction, sans davantage de précision sur un nouveau calendrier.
"Un partenariat dont l'intérêt stratégique demeure"
Selon Médiapart, les salariés de la CNP ont reçu jeudi un message interne qui les informe que "l'Autorité de Contrôle Prudentiel n'a pas agréé en l'état le transfert dans la Société commune de certains portefeuilles. (…) De ce fait, les transferts de portefeuilles et de personnels ne sont désormais plus possibles au 1er janvier 2011". Le texte, signé de Guillaume Sarkozy et de Gilles Benoist, directeur général de la CNP, précise: "Les Directions générales réitèrent leur souhait de poursuivre ce partenariat dont l'intérêt stratégique demeure."
S'agit-il d'un simple retard ? "Impossible de savoir si l'affaire est enterrée ou simplement différée", écrit Médiapart.
(BL - Nouvelobs.com)
à lire :