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Ex péril mental.

Publié le 27 novembre 2010 par Alexcessif

A la question d'un exercice d'écriture j'ai répondu par le texte ci-dessous. Comme il n'y pas de plus besogneux qu'un paresseux,
Comme il n'est pas de plus docile qu'un libertaire qui se cherche des lois, Comme un enfant en quête de repères,
ce trio univoque obéissant à la triple contrainte d'un sujet imposé, genre la nécrologie caustique, du nombre des signes et des mots obligatoires: Copulation; Population; Flagellation. Le clavier aussi inhibé par la page blanche d'aujourd'hui que les jambes l'étaient dimanche dernier au préambule du semi-marathon/roller sous la pluie entre Lourdes et Tarbes*, je me suis imposé de recycler quelques bribes de phrases isolées de leur contexte pour les intégrer dans le carcan de cette "Servitude volontaire" comme l'écrivit, un peu bien j't'f'rai dire, Montaigne ( un collègue). Les habituées reconnaîtront au détour d'une phrase, à l'angle d'un mot, une carte familière déjà parcourue sous d'autres climats. "Les mots savent de nous ce que nous ignorons d'eux" disait René Char et il me plait de faire dire aux miens des sentiments que j'ignorais:
* car dusportmaispasque..... Ex péril mental. "Pressé de sortir  et d’entrer dans la vie dés votre naissance prématurée, sans doute fils claustrophobe d’une maman pressée et d’un papa éjaculateur précoce, vous acceptâtes, par  devoir de clone,  la mission de réussir ce que vos anciens avait raté. Vous vous acquittâtes habilement d’une studieuse scolarité franchissant ce  passage étroit où se faufiler sans dommages. De votre  adolescence, perdure cette période d'invincibilité et d'immunité qui vous fit la tête grosse et pleine, ornée d’une crinière léonine qui rendit jaloux les dégarnis et mit au chômage les capilliculteurs, aujourd’hui c'est à la dame à la faux que vous criez: "- ne coupez pas! ne coupez pas!" Révolutionnaire opportuniste tournant  à contresens pour revenir à votre  point de départ après avoir dépavé les rues tel un  fou lucide intermittent qui  touche le fond de la vérité et remonte à la surface de l'erreur vous vint la raison, la fortune et la réversibilité vestimentaire. Adulte, à l’heure du  renoncement,  la rencontre avec une actrice filiforme évidente comme l’intersection de deux improbabilités fut la plus douce des punitions.
Libertin des mots martyrisés pour enfanter des idées imaginaires, dans la zone de non compromis de l’art, nous avons admiré le triptyque de votre talent protéiforme,  écrivain persistant, cinéaste soporifique  et  justicier philosophe au courage  inversement proportionnel à la proximité du danger. À bout d'échec et à taux d'usure,  investissant notre  espace et notre temps, de vos talents et de votre  énergiede la difficulté à  vous faire aimer jusqu’ à vous faire détester votre entêtement  fût  finalement récompensé par la valeur ajoutée à votre notoriété prégnante d’un attentat  pâtissier commis par un envieux de votre emblématique chemise. Par facilité et goût des impasses, toute votre volonté  tendue d'un priapisme verbal bandant l’arc d’un Ulysse de pacotille, cédant aux sirènes lors de vos copulations médiatiques, vous nous infligeâtes la dictature de vos redondances  jusqu’à la douleur de la  flagellation Cependant nous vous resteront attachés par amour, ce sentiment définitif et irréversible devenu  tendresse comme une épouse, dame aux rêves volages et aux réveils fidèles  à un mari, ce monsieur qui dit “je t’aime” au début et “qu’est-ce qu’on mange” à la fin. Grâce à votre descendance, véritable projection du Vous dans le futur la saga continue. Sans rancune aucune, au Bien Achevé B.H.L désormais horizontal sous l’ultime, plate et définitive Arielle Tombale, la population reconnaissante. 

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