Magazine Cinéma

Donnie Darko

Publié le 27 novembre 2010 par Olivier Walmacq

donnie_darko

genre: inclassable
Année: 2002
Durée: 1H50

La critique de Borat

Véritable bide à sa sortie, film culte de nos jours, Donnie Darko a réussi à se faire une place dans le paysage cinématographique. Ce film a notamment reçu le prix Première à Gerardmer en 2002 et a consacré son réalisateur Richard Kelly et son acteur principal Jake Gyllenhaal.
On retrouve également Jena Malone (que l'on reverra bientôt dans Sucker Punch. C'est Koa qui va être content ^^), Mary McDonnell, Holmes Osborne, Maggie Gyllenhaal (soeur de Jake et incarnant justement la soeur de Darko), Katharine Ross, Drew Barrymore, Noah Wyle, Beth Grant, feu Patrick Swayze, Daveigh Chase, James Duval et même Seth Rogen.

Sacré casting pour un film au si petit budget (un peu plus de 4 millions de $). Je l'avais vu 2 fois à la télé et depuis, j'ai réussi à me le procurrer.
Il est devenu un vrai film de chevet pour moi, en peu de temps. Le film possède des thématiques tout simplement fascinantes.
Tout d'abord, Kelly parle de l'adolescence. Les ados semblent perturbés et en proie à des problèmes, tels que l'obésité, les problèmes familiaux et psychologiques.
Donnie Darko a 16 ans et souffre de problèmes mentaux. En effet, il voit un certain Frank, homme avec un oeil en moins et déguisé en horrible lapin noir.

Celui ci lui donne certaines épreuves: innonder l'école, brûler la maison d'un gourou... Sauf que tout cela a un véritable sens. Il faut voir plusieurs fois le film pour le comprendre complètement.
Jusqu'au final, on ne voit pas réellement où veut en venir Donnie avec le voyage dans le temps. Mais tout devient finalement clair. Ainsi, la théorie du voyage dans le temps se révèle crédible et fascinante. Kelly montre également l'effet d'un gourou charismatique sur une petite ville, totalement influençable (il faut voir la prof d'EPS de Donnie totalement omhibulé par le bonhomme). Dans ce rôle, Swayze se révèle excellent et je n'aime pas cet acteur.

Les premiers films sont souvent attendus au tournant, car c'est le premier et on fait parfois des erreurs. Pourtant, Kelly maîtrise totalement son sujet, jamais fourre tout (et pourtant, l'histoire brasse différents sujets à la fois), délivrant ainsi une véritable claque en pleine tronche.
C'est d'ailleurs son meilleur film jusqu'à maintenant, malgré l'excellent The Box. Les dernières minutes sur le Mad World de Gary Jules sont tout simplement déchirantes et affreusement tristes.
Les acteurs sont totalement investis, avec un Jake Gyllenhaal inspiré au possible. A noter qu'une suite, S. Darko, existe. Eels l'a d'ailleurs chroniqué ici et c'est pas vraiment de la bonne !

Un monumental ovni, avec des thématiques vraiment riches.

Note:19/20 

la critique de Eelsoliver:

Attention, énorme claque en perspective ! "Donnie Darko" fait indéniablement partie des oeuvres inclassables: est-ce un drame, un film fantastique, une parabole sur la folie, la mort, la destruction ou encore la fin du monde ?
Ou finalement, "Donnie Darko" n'est-il pas tout cela à la fois? Toujours est-il que Richard Kelly réalise un film grandiose, infiniment étrange et aux antipodes des grosses productions actuelles.

Soyons honnêtes, Richard Kelly signe tout simplement un chef d'oeuvre et un film déjà culte dans les esprits. Mais en dehors de la complexité du film, "Donnie Darko" est loin d'être inabordable et s'adresse à un public large qui risque tout de même d'être sérieusement chamboulé.
Et ce chef d'oeuvre, le réalisateur le doit surtout à son interprète principal, Jake Gyllenhaal, époustoufflant et déroutant dans ce rôle d'adolescent perturbé.

D'ailleurs, le film nous plonge dans la tête de l'adolescent en question. Ce dernier est un étudiant brillant mais c'est avant tout un jeune homme très perturbé.
Aussi, souffre-t-il d'hallucinations terrifiantes: Donnie Darko voit donc un personnage récurrent. Il s'agit d'un être étrange, sorti de nulle part, et qui se cache sous le déguisement d'un lapin.
S'agit-il d'un film sur un adolescent en proie à la dépersonnalisation et donc à la schizophrénie ? Difficile d'en dire davantage. Toujours est-il que la fin est surprenante et pour le moins déchirante.
Un très grand film.

Note: 17/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines