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L'odyssée Cendrars de Patrice Delbourg

Par Mango
L'odyssée Cendrars de Patrice DelbourgMa chi me lo fa fare? Qu’est-ce donc qui me pousse à rédiger un  tel pensum? Qu’est-ce que j’y gagne  à la fin?D’habitude je tire généralement  du plaisir et de  l’intérêt de ma lecture en cours! Cette fois-ci, c’est totalement loupé!  Au contraire,  j’ai  souffert.  Bien sûr, je dois rendre compte de ma lecture puisque j’ai accepté le livre de la part de Ulike, que je remercie  pour sa patience car  cela fait  plus de trois  mois que j’aurais dû  écrire ce billet !  Seulement voilà, ça coince quelque part! Moi qui aime tant Cendrars j’ai eu infiniment de mal à lire cette biographie pourtant bien détaillée et encensée partout, éditeur, bien sûr, ce qui est normal et journalistes, ce qui est désormais assez  attendu aussi. J’ai eu beau chercher le  compte-rendu d’un autre lecteur blogueur, je n’ai pas encore trouvé.  Dommage ! Je me lance donc dans un exercice que je trouve rébarbatif : expliquer pourquoi  je n’ai pas pu finir ce livre. Si j’ai tant traîné à le lire, j’ai cependant fait de gros efforts pour  essayer d’aller jusqu’au bout  mais je dois déclarer forfait. Stop! Page 187, je m’avoue vaincue! La biographie en elle-même se terminant page 210, il ne me reste plus que 23 pages. Le plus dur est fait mais «trêve de zoophilie littéraire» (p.183), je ne me sens pas le courage d’affronter les trois derniers chapitres : Xénophobie,  Yankee, Zone, sachant qu’à la vitesse où je m’avance dans cette histoire qui se veut poétique, j’en aurais encore pour une bonne semaine. Il y a pourtant eu de bons moments où j'avais l'impression d'en apprendre un peu  plus sur le poète et surtout sur les artistes de sa génération mais pourquoi,  aimant Cendrars  et affectionnant les biographies, pourquoi donc n'ai-je pas été vraiment  conquise cette fois-ci? Ce n'est pas une simple biographie, bien classique au service à la fois  de l'auteur et de  la clarté de lecture mais une étude de poète écrite sur un autre  poète. C'est ce qui m'a rebutée. Ne voulant pas être injuste et  sachant tout le travail qu'il y a forcément derrière une telle somme de connaissances sur le poète, voici ce qu'on en dit ailleurs.
L'odyssée Cendrars de Patrice Delbourg
 À l'approche du cinquantenaire de la disparition de Cendrars, Patrice Delbourg rend hommage à cet acrobate de la prose et de la vie. Le reporter, le poète, le romancier (Moravagine, L'Or), le poilu, le « one manchot » (La Main coupée), le cinéaste raté, l'aventurier revivent au gré des chapitres de cetteOdyssée Cendrars, deAcomme Alfa Roméo (celle qu'il a achetée à Braque et qu'il pilote d'une main, au Brésil, en 1924), àZcommeZone, le poème-phare d'Apollinaire, auquelLa Prose du transsibérien(1913) dispute l'invention du vers libre. Sans oublier les autres lettres de l'alphabet : Bourlingue, Fabulateur, Grand reporter, Helvétie, Kodak, Paname, Sauser (son véritable patronyme),Utopie et même Xénophobie, dont les soupçons existent dans son oeuvre… qui figurera par erreur en 1941 dans la « liste Otto » des écrivains juifs à proscrire.  (Écriture, site de l'éditeur)
Des livres sur Cendrars, il n’en manque pas. Celui de Patrice Delbourg est un chant. Auteur des Jongleurs de mots, il suit son modèle dans ses secousses, ses inégalités. Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Concernant Blaise Cendrars (1887-1961), ses voyages ont formé son langage. Sans diplôme, Blaise chaparde les connaissances, adapte son écriture aux cahots du monde, ne cesse d’ébouriffer, enjambe les obstacles, vagabond, forban à ses heures, boucanier se poussant à travers la foule, prenant des risques, perdant son bras droit à la guerre. Ce baladin occidental explore le vaste monde. Delbourg s’accorde à son rythme, le suit à la trace, partage ses dangers, assiste aux rencontres inimaginables pour le commun des mortels, précisant que Cendrars en rajoute dans l’épique. Delbourg accorde ses violons à ceux de Blaise, met ses pas dans ceux de ce bourlingueur que son sablier personnel poussait à être présent là où ça chahute, regrettant de ne pas avoir le don d’ubiquité. Lorsqu’il disparaît, il laisse ses oeuvres complètes en quinze volumes  ICI
L'odyssée Cendrars de Patrice Delbourg  
(Écriture,  août 2010,  220 p)

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