On bascule depuis deux articles entre débauche et bigoterie et les rues de la ville semblent ménager cette ambiguïté. On évoquait Evescot et couvent, recueillement et mariettes, mais La Rochelle n’est pas un lieu dévot !
Témoin la rue du Paradis, toute proche du port, et qui prétendait consoler les marins de l’enfer de la pleine mer entre les bras des bonnes filles. Leur présence résonnait déjà sur le trottoir, dès le fameux Cours des Dames où elles arpentaient, entre le quai et les deux tours.
Inversement, la rue du Diable existe à la Rochelle, mais nuance, elle abritait un couvent ! De quoi déboussoler le marin en quête d’apaisement. Encore lui faut-il savoir décrypter le sens caché des choses et être capable de deviner où le diable va se loger, mais tant que Belzébuth... Les chansons de marins ne reculent pas non plus devant la tentation de belles contrepèteries !