À bout portant, le dernier film en date de Fred Cavayé, il va te choper par les roubignoles mon coco et il va plus te lâcher, c’est moi qui te le dis. Enfin un bon thriller survolté made au pays du fromage et des nains de jardin présidentiables !
Ça parle de quoi ? C’est l’histoire d’un aide soignant dont on enlève la femme (accessoirement enceinte jusqu’au cou) pour le contraindre à faire évader un blessé qui a échoué à l’hosto après un accident provoqué.
Et là tout s’enchaîne à un rythme effréné. Je te raconte pas l’histoire mais on apprend très vite que les hautes instances de la Police font des extras auprès de dirigeants friqués du pays, à base d’assassinats et de magouilles d’héritage. C’est là que le film vire au documentaire animalier réaliste : des poulets et fonctionnaires qui travaillent pour des requins de la finance ou des cosmétiques, c’est un peu la réalité de notre belle République, non ?
[ Et entre-nous, il est courageux le Cavayé car depuis peu dans notre beau pays on a du mal à s’attaquer aux notabilités bien installées, et ce même dans le cinéma. Rappelez-vous de l’affaire de la Chambre nationale des huissiers de justice qui a voulu faire interdire l'affiche du film d'Angelo Cianci "Dernier étage, gauche, gauche" car celle-ci représentait un huissier bâillonné dans une baignoire (mmm… plaisir !) et que cette image, estimait ladite Chambre, portait atteinte à l'intégrité physique des huissiers… Si si , ce n’est pas une blague mais bien une réalité dans notre beau pays de liberté d’expression. Je pense que de nos jours on aurait même du mal à tourner les Gendarmes à Saint Tropez. Tout ça pour dire que cette requête déboutée aura finalement contribué à ruiner plus encore l’image déjà plus bas que terre du formidable métier d’huissier, fait d’altruisme et de bonté vraie. Quel dommage ! ]
Je referme vite mon incorrecte parenthèse pour en revenir À bout portant, un bon film au rythme implacable, qui te scotche le fessier au siège, le genre
qui te fait crier « Hé ! Retourne toi ! Il est derrière toi !» et même que c’est exactement ce que j’ai fait en pleine avant-première et même que j’ai eu l’air trop con et même
que j’ai aimé (le film).
À bout portant, c’est aussi et surtout le jeu charnel de Gilles Lellouche qui en bave (littéralement) et qu’on adore dans son rôle de mec paumé kafkaïen, le glaçant Lanvin et le très humain Roschdy Zem en méchant gentil mail pas trop. Mon seul bémol : le final. Mais là, je ne vous dis rien, je vous laisse le découvrir.
Bref, À bout portant est un film à voir et comme je suis une meuf extra (et que Gaumont m’a un peu aidée) , je vous en offre 6 places (3 gagnants de 2 places) pour aller le voir dès sa sortie en salle mercredi 1er décembre. Le jeu concours est tellement simple que même Frédéric Lefebvre a toutes ses chances. Il te suffit de mettre en commentaire (là en bas du billet) une réplique de film policier (toute nationalité confondue). Tu as jusqu’au 30 novembre minuit. Après il y aura tirage au sort et hop ! Magical ! T’auras peut-être gagné. A toi de jouer l’ami !