Comment faut-il nommer les personnes...d'un certain âge?
Le mot «vieux» origine du latin «vetus» (en français on a le terme dérivé de «vétuste») qui signifie «qui est vieux, détérioré par le temps, usé ou dégradé».
Selon le Free dictionary, ce mot désigne 1. celui qui possède les caractères de la vieillesse; 2. ce qui a une certaine ancienneté; 3. et ce qui a beaucoup servi (p. extension: usure).
Selon l’anthropologue française Bernadette Pujalon, de par son étymologie le mot vieux vient du latin «vetulus» qui veut dire « l'usure». Le mot apparenté «senior» vient aussi du latin «sénex» qui signifie sénateur mais aussi sénile. Selon elle, en Occident nos sociétés ont toujours été dures à la vieillesse. Par exemple, au Moyen-âge, la vieillesse était considéré comme une "décrépitude". Auparavant, on pouvait constater une cohérence entre la vieillesse «sociale» et l'usure biologique. On était considéré comme vieux dès qu’on n’avait plus la force physiquement.
Aujourd'hui, on est socialement vieux de plus en plus jeune et biologiquement vieux de plus en plus tard. Le sénior a 50 ans. Le "vieux" en a 80.
Mais la perception de la vieillesse change, dans un sens plus favorable. La gérontologie a contribué à redorer l’image du vieillard au même titre que le milieu du «marketing» qui voit dans le vieillissement démographique des opportunités d’affaires exceptionnelles.
De mon côté, j’ai déjà proposé le concept d’Homo senectus (L’homme vieux) pour signifier l’entrée en Occident dans une ère nouvelle, caractérisée par des évènements historiques inédits : l’affluence des personnes de 60 ans et plus, l’allongement de l’espérance de vie, l’étirement de la durée de la retraite au détriment de celle du travail et l’émergence d’une culture nouvelle des séniors, parmi d’autres. De nouveaux enjeux de société et des défis individuels inattendus apparaissent dans la foulée de ces transformations et de l’émergence de ce nouvel acteur des temps moderne.
Richard LEFRANÇOIS