Bonjour à celles et ceux qui aiment les plages
Bonjour au jury du Prix Qd9
Bonjour aux zotres
Sur le sable de Michèle Lesbre a été choisi par Ficelle dans la sélection française du prix Qd9 2010. Son engouement pour cette auteure et le peu d'épaisseur de ses romans a fait que j'ai testé Le canapé rouge avant de m'étendre Sur le sable qui m'a nettement moins convaincue que ma première lecture.
Le sujet
Une femme aperçoit des flammes sur une plage. Elle s'arrête et fait la connaissance de l'homme qui a allumé l'incendie d'une maison de plage qu'il connait depuis l'enfance. Au cours de la nuit, il lui livre des bribes de son passé qui évoqueront chez elles des échos de sa propre histoires et des bribes de romans de Modiano.
Mon avis
Autant j'avais adoré Le canapé rouge, autant je suis dubitative après avoir refermé Sur le sable. Je le dis souvent ici, habituellement j'évite de lire deux livres d'un(e) même auteur(e) à si peu d'intervalle mais l'occasion a fait la laronne et mon engouement suite à ma découverte de Lesbre me laissait supposer que ma 2e tentative ne pâtirait pas de la proximité de la première. Erreur accentuée par les multiples similitudes entre les deux romans... En gros, malgré le vernis du contexte (une plage d'un côté, un train de l'autre), les thèmes abordés sont très proches et je ne peux m'empêcher de songer à la sublime chanson "Moi en mieux" de Clarika quand j'écris que Sur le sable n'est ni plus ni moins qu'une variation du Canapé rouge en moins bien...
Moins bien parce que plus superficiel, parce que le dialogue entre ces deux inconnus est nettement plus improbable que les situations (prétextes aux digressions et réflexions de l'auteure et, par ricochets, des lecteurs/trices) évoquées dans Le canapé rouge, parce que le style est moins fin, parce que les incessantes références à Modiano deviennent vite lassantes et semblent souvent artificiellement plaquées que servir le propos et donc, virent à l'exercice de style (en outre je n'ai jamais lu Modiano ce qui n'arrange rien), etc. De façon plus surprenante tant j'adore ma ville, j'ai aussi été lassée par ces évocations superficielles de Paris se limitant à des énumérations de noms de rue et d'hôtels.
D'une manière générale, j'ai trouvé le livre un tantinet précieux, affecté, avec un je-ne-sais-quoi de terriblement bobo et intello dans ce que ce terme peu contenir de péjoratif (ennuyeux, excluant...) mais qu'il m'est bien difficile de définir plus précisément.
Conclusion
Je me suis un peu ennuyée sur ce sable un peu sec et je suis tombée de haut après le plaisir que j'avais pris à me vautrer dans le magnifique canapé rouge. J'ai 3 certitudes cependant :
- je relirai du Michèle Lesbre
- pas tout de suite
- Sur le sable ne figurera pas parmi mes 3 finalistes français en lice pour le prix Qd9 2010.