De la philosophie d’un « fait divers »

(Source : La Dauphiné Libéré / Catherine PONCET)

Esther Guérin a emménagé tout récemment dans un immeuble neuf à Etrembières. A l’intérieur de la résidence de Rossy, ça sent encore la peinture. Les abords ne sont pas terminés, dehors, c’est encore le chantier. Dans les sous sols, où sont les garages, certaines finitions restent à faire.

Un chantier de tous les dangers pour un animal de la taille d’un chat. Méo, cinq ans, est pris au piège. Depuis combien de temps l’animal survit-il? Difficile à dire. « Je ne l’ai pas vu depuis trois semaines, raconte Esther. Mon ami et moi nous l’avons cherché partout. Et puis il y a une dizaine de jours, en allant au garage, il l’a entendu miauler. »

Méo s’est enfilé dans un tuyau en PVC ouvert, qui part en pente douce puis à la verticale. La jeune femme a d’abord espéré que son chat pourrait remonter seul. Peine perdue. Les pompiers sont venus, ils ont tenté de localiser l’animal en jetant des petits graviers, mais Méo est descendu encore plus bas. Ils l’ont finalement localisé à l’aide d’une caméra, à six mètres de profondeur.

Les tuyaux se ramifient vers d’autres canalisations. Sans issue selon les maçons. Depuis une semaine, Esther se bat pour sauver Méo. Elle a contacté l’architecte qui l’a orientée vers le maçon, celui-ci n’a guère de solution. Alors Esther se débrouille comme elle peut. A l’aide d’un tuyau cranté autour duquel elle a entortillé un drap, elle descend de la pâtée pour que le chat puisse s’alimenter.

Un collègue de travail a alerté Animaux secours à Arthaz-Pont-Notre-Dame. Christophe Illivi s’est déplacé du refuge, pour essayer à son tour de mobiliser du monde sur un éventuel sauvetage. Ce jeudi en fin d’après-midi, on n’entendait plus Méo miauler, mais les pompiers ont dit qu’ils reviendraient avec leur caméra.

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