J’aurais dû poster cette note plus tôt, je ne l’ai pas fait pour les raisons suivantes :
- Je ne pouvais prendre le risque d’une publication tant que nous étions en Thaïlande, le propriétaire de la ghesthouse française dont il est question m’avait dit :
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Ici, on met un contrat sur la tête de quelqu’un pour 30 000 bht si on en a envie…
J’avais compris le message, puis le temps, les préparations du départ pour l’Australie, voilà, à présent, c’est fait.
Aujourd’hui, nous avons quitté la « guesthouse » française de Chiang Maï pour un hôtel grand luxe (pour 10 euros de plus par nuit) et franchement, nous ne le regrettons pas, nous avons une fenêtre, une grande chambre qui ne sent ni l’anti-mite, ni l’humidité, nous avons des serviettes qui ne ressemblent pas à des serpillères usagées, et encore nous devions nous estimer heureux, car d’habitude, il paraît qu’il n’y a jamais de serviettes dans les chambres d’hôtes, c’était donc un plus, pas de savon pour les mains, c’est normal c’est une « ghesthouse » française…
À l’hotel, nous retrouvons une literie de grande qualité et pas des matelas d’une mollesse épouvantable avec des ressorts qui nous labourent le dos posés sur des sommiers en panneaux de cuisine bon marché. Cette « ghesthouse » a des qualités, il ne faut pas dénigrer sans considérer les bons côtés car il y en a au moins un : Le jardin, la qualité du lieu, le restaurant intégré, la gentillesse du personnel local mais tout de même, selon les jours, les quantités dans l’assiette étaient variables pour le même plat.
Ce que je n’ai pas apprécié c’est la mentalité auvergnate des propriétaires, un sou est un sou, aucune générosité, ce côté grippe-sous était insupportable et peu commerciale. Nous avons senti cette volonté d’attraper le touriste tout en niant vouloir faire de l’argent sur les touristes et pourtant, nous avons dû constater le contraire.
Première activité proposée par la "ghesthouse", la visite de la création d’un camp d’éléphants avec une volonté déclarée de développer un aspect écologique plutôt qu’économique :
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Vous comprenez nous ne prenons que 8 clients par jour pour ne pas fatiguer les éléphants, parce que les éléphants sont des animaux fragiles, il faut prendre soin d’eux…
L’argumentaire était émouvant, touchant, et nous a poussé à signer et à payer plus cher qu’ailleurs, puisque nous respectons la nature, mais une fois sur place, qu'elle ne fut pas notre surprise de constater que les éléphants étaient abusés et utilisés presque non stop par une diversité de groupes. J’en ai fait part à notre taulier qui m’a répondu tout naturellement :
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Ah mais je n’y peux rien si mon guide avec sa société développe des business à part…
Il n’y peut rien, mais il est parfaitement au courant et se garde bien de le dire à ses propres clients puisqu’il facture plus cher l'activité.-
D’autres parts,
lui dis-je,le DVD de la journée que nous avons acheté ne fonctionne pas.
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Ah mais ça ce n’est pas mon affaire, moi je ne fais pas ça, je n’y suis pour rien.
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- Tu le savais, pourquoi ne nous as-tu pas mis en garde ?
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- Oui c’est vrai, j’aurais dû...
D’autant que la veille, une femme, cliente comme nous, qui avait fait cette activité avait parlé très fort à ce type en lui disant qu’elle avait acheté le fameux DVD et l’autre de lui répondre :
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Oui c’est vrai, c’est un bon souvenir.
Tout le contraire de ce qu’il nous avait dit.
Le tu est imposé dès l'arrivée du client et quelque soit son age, les tauliers s'autorisent le droit de nous traiter commes des amis quie nous ne sommes pas qui devont payer, c'est plus simple, pour eux.
Je lui avais également demandé de visiter des usines de fabrication artisanale de soie :
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Pas de problème
, avait-il répondu, je t’organise ça, c’est à une trentaine de kilomètres d’ici, tu auras un chauffeur et il restera à ton service toute l’après midi.Nouveau mensonge, c’était à peine à 5 kilomètres, et ce n’étaient pas des artisans mais des supermarchés à touristes, Paul, le chauffeur, était d’une grande gentillesse, et il nous a d’abord amené dans un supermarché de bijoux : accueil multilangues, guide réservé, visite guidée, et après une visite dans un petit atelier, nous pénétrons dans un hall immense avec des vitrines pleine de bijoux, or, argent, gemmes, jade, des aquarium géants pour calmer, amener la sérénité et pousser les clients à acheter.
Nous ne sommes pas fait pour ce type de produits, nous les avons en horreur, nous ressortons rapidement sans rien acheter, d’autant que les pierres sont souvent fausses, même avec un certificat. Il ne faut pas rêver, des rubis et des saphirs pour rien, cela n’existe pas. Je demande à Paul de nous amener dans une usine véritable, pas dans une boutique de luxe à touristes :
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- Paul, j’ai beaucoup voyagé, et ce type de boutiques je les trouve dans toute l’Europe, en Turquie, en Grèce, partout, je n’ai pas besoin de voir ses horreurs et ce n’est pas ce que j’avais demandé.
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- Bon je vous amène pour voir de la soie, mais ces usines sont toutes les mêmes.
Nous allons dans cette usine-boutique, même programme, tout est 4 fois plus cher que sur le bazar pour le même produit. Nous ressortons, Paul comprend mon énervement et me propose de me ramener à la "guesthouse" en nous disant qu’il va nous rembourser.
- - Cela vous coutera 150 Bht au lieu des 600.
Arrivés à l’hôtel, il en parle à l’assistante du Français qui vient me voir sans rien comprendre, je lui explique que ce n’est pas ce que nous avions convenu :
- Je n'ai pas payé un chauffeur pour qu'il m'amène voir des usines à touristes, journée qui ne m'aurait rien couté avec un touc-touc.
je le lui dis très gentiment et regagne ma chambre. Je remercie Paul pour sa courtoisie.
Le lendemain, je vais payer le solde à mon taulier, quoique la veille j’étais en ville et je suis rentré un peu tard, ma fille affamée est allée demander un bol de riz à la cuisine de la Guesthouse :
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- Trop tard, jeune fille, la cuisine est fermée depuis 10 minutes
Il ne lui a même pas donné un morceau de pain pour la faire patienter, rien, tu parles d’un humaniste qui ne s’était pas gêné pour dire que s’il manquait quelque chose, il suffisait de demander ; hypocrite et s.... il ne manquait plus que ça. Heureusement je suis arrivé quelques minutes plus tard avec un panier de victuailles qu’elle a dévoré. Regarder une enfant de 11 ans crever de faim sans avoir la bonté de lui donner la moindre chose à grignoter, vous devez, chers amis lecteurs, avoir une meilleure définition que la mienne, pour ce cas, remarquez, son grand-père maternel a fait la même chose avec elle, décidément, elle n'est pas gâtée.
Après avoir payé mes dettes le lendemain, je lui rappelle le remboursement de l’activité visite des usines comme il a été convenu avec le chauffeur la veille, et le voilà qui entre dans une colère noire en remettant ma parole en doute, en me disant que j’avais très mal parlé à son assistante parce qu’elle était en larmes après m’avoir demandé de quoi il en retournait, alors que c’est plutôt lui qui parle comme à chien à ses employés, enfin, il ne veut rien savoir pour les 12 euros à rembourser :
- - Tu n'es pas mon ami, tu n'es qu'un client, je ne vois pas pourquoi j'aurais confiance en toi,
Je vais tirer cette affaire au clair…
me dit-il, mais il sait très bien ce qui s’est passé, celui qui n’a jamais passé son diplôme d’avocat se prend pour un maître du barreau et ne cesse de le répéter, et je lui fait remarquer qu’il manque de pédagogie :-
- Quoi, j’ai failli être avocat et la pédagogie, ça me connaît.
Mais il ne l’est pas avocat et s’il ne l’est pas, c’est qu’il ne s’en sentait peut-être pas capable ou que, plus simplement, il n'en n'avait pas la capacité. Pour tirer cette affaire au clair, enfin, pour faire son cinéma, il passe 15 minutes au téléphone avec le responsable de l’entreprise de location en gueulant comme un putois, puis il ajoute à mon endroit :
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Le patron, c’est moi, ce n’est pas au chauffeur de décider de rembourser ou pas mes clients… Et c’est pas parce que tu me dis que cela s’est passé comme tu le décris que c’est la vérité.
- - Alors tu remets ma parole en doute ?
- - Non, mais je veux en avoir le cœur net, de toute façon, je ne rembourse pas, si vous avez décidé d’abréger votre visite c’est votre affaire, pas la mienne.
- - Attends je ne t’ai jamais demandé d’aller dans une boite à touriste, je t’ai demandé de voir des artisans, pas des supermarchés pour les gogos.
- - Non, ce n’est pas vrai…
Bref, menteur, radin, pourrit jusqu’à la moelle, inutile de se battre contre cette mauvaise foi crasse et surtout pour 12 euros, qu'il les garde et qu'il en crève de ces 12 misérables euros. En recevant un appel de l’entreprise, quelques instants plus tard, tout à coup ma parole n’était plus en doute, c’était le chauffeur qui l’était et qui était responsable, cette méthode de discréditer le client puis d’attaquer le « responsable » montre avec quelle mauvaise foi cet homme mène ses affaires. J’étais choqué par la méthode et ne pouvais m’empêcher de penser :- Mais quel s… ce type, quel minable...
Je lui avais également dit que je n’avais pas l’intention de faire une histoire et que je ne souhaitais pas que Paul le chauffeur perde son emploi.- -
Ah ! mais ce n’est pas ton affaire, il a fait une banane, il assume.
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- Mais il s’est très bien conduit avec moi et ma famille, il a été très honnête.
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Alors c’est à lui de rembourser, pas à moi.
Cette attitude de pingre à la Dickens était insupportable et me donnait envie de vomir, déjà il nous avait tendu un piège très subtil pour que nous atterrissions dans son établissement en nous disant que les agences thaïlandaises étaient toutes commissionnées et donc forcément malhonnêtes, pas comme lui et ses affaires, tu parles, il utilisait des méthode similaires pour harponner ses clients.
Nous avons décommandés un hôtel qui aurait été moins cher et peut-être meilleur, en tous les cas, nos vêtements puaient littéralement l’humidité lorsque nous sommes arrivés dans l’hôtel de luxe, un comble.
Lorsque j’ai donné le tarif de cette affreuse "guesthouse" française à d’autres français, ils étaient horrifiés, comme nous l’avons été par le comportement des propriétaires qui ne pensaient qu’en terme d’argent et de bénéfice, qu’importe la vérité, ce qui compte c’est le « booking ».
Les deux frères se réfugient derrière une façade de gens bien, correctes, « honnêtes », l’ainé est un ancien légionnaire, un homme droit, plein d’expériences vécues, l’autre, le petit, le gestionnaire, est un être plutôt détestable, hypocrite faussement gentil, d’un amabilité forcée, qui agresse ses employés en leur faisant bien comprendre qu’il est le patron, il veut les dresser pour qu’ils obéissent au doigt et à l’œil, en clair, nous avons là, le plus bel l’exemple du colonialiste moderne.
Je ne pensais pas dans ma vie en rencontrer un jour, et bien c’est fait.
Cette Guesthouse française, n’est pas située dans le quartier des étrangers qui semble beaucoup plus sympathique, il est à l’extérieur du centre dans une rue horriblement entretenue, entre les trous dans la chaussée, le manque de lumière la nuit, les chiens errants , les rats et les ordures. Cet établissement odieux pratique une politique de prix outrageants depuis qu’il a eu une référence dans le PetitFuté, d’autant que depuis ce jour là, les deux frères ont doublé leur tarif sans en parler au guide, bien entendu, il faut vraiment pousser le client dans le piège jusqu'au bout. Pour palier à l’épouvantable odeur d’humidité, les chambres sont bourrées d’anti-mite avant chaque arrivée, ce qui fait que le client s’empoisonne les premiers jours, puis, il vit dans cette affreuse odeur de moisi. Nulle doute qu’en France ou en Europe cet établissement ne pourrait avoir ces prétentions. Mais :
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- Nous proposons des chambres avec des matelas, une TV LCD grand format…
Les matelas sont aussi pourris que l’atmosphère, et la TV qui s’en sert lorsqu’il visite un pays ? Enfin, c’est un vrai scandale et si vous allez un jour à Chiang Maï, n’hésitez pas à me contacter, je vous donnerais l’adresse de cette ghesthouse française pour éviter de bien mauvaises surprises.
Nous vivons une époque formidable…