L'iconographie tibétaine est très codifiée. Chaque mesure, chaque attribut a une signification. Parmi
les oeuvres d'art tibétaines recherchées sont celles qui au-delà de cette codification ajoutent une finesse, un savoir (non palpable) exprimant une réelle connaissance méditative, une liberté
pouvant se dévoiler de différentes manières, par exemple par l'étonnement que son traitement suscite, par l'utilisation de l'or ou des couleurs, dans l'expression d'un mouvement, parfois presque
imperceptible, un drapé, une finesse d'exécution, le visage et surtout les yeux généralement 'ouverts' (c'est à dire dessinés) par une personne accomplie. Tous ces objets, ayant un but méditatif,
ont une fonction de transcendance. Ils sont aussi 'chargés', non seulement par des personnalités qui placent dans les statues des prières ou autres 'grigris' et bénissent les peintures, mais
aussi par les méditants qui les ont sur leur autel, par la lignée de transmission à l'origine de cette représentation, et d'autres éléments qui font que certains de ces objets sont ou ont été de
véritables révélateurs.
Iconographies :
Yeux 'ouverts' : Anonyme - Lozang Gyatso - Lobsang Gyatso.
Apparition : Apparition de
Tsong-kha-pa (1357-1409) à son disciple mKhas-grub dge-legs dpal-bzang (1385-1438).
Postures : Manjushri, boddhisattva de la Connaissance - Musée Guimet. XIIIème siècle. Cuivre doré et incrusté.
Padmasambhava Laiton
doré.
Bodhisattva Avalokitésvara.
XVIème siècle. Laiton doré. Musée Guimet.
Anonyme XVIIème siècle Cuivre
doré. Musée Guimet.
Pour conclure cet article voici Vaiçravana
(le dieu des richesses).