Le tribunal pour enfants de Laon a condamné à 4 mois de prison avec sursis un adolescent de 17 ans qui avait affirmé à tort en
septembre 2008 avoir été frappé par son professeur, lequel s'était ensuite suicidé.
Cette peine est légèrement inférieure aux réquisitions du procureur qui avait demandé 6 mois de prison avec sursis.
Le tribunal a assorti la peine d'une mise à l'épreuve de 18 mois et d'une obligation de suivre une formation.
L'adolescent, condamné pour dénonciation calomnieuse, "regrette considérablement les faits et il accepte cette peine qui lui paraît
juste".
La famille de la victime demande l'ouverture d'une information judiciaire pour établir s'il n'y a pas eu une complicité de dénonciation calomnieuse d'un adulte proche du professeur qui aurait instrumentalisé l'adolescent à des fins personnelles.
Le 17 septembre 2008, l'adolescent scolarisé au collège César-Savart de Saint-Michel (Aisne) avait porté plainte contre son
professeur de sciences, l'accusant de lui avoir donné un coup de poing dans une salle de classe où ils étaient seuls.
Placé en garde à vue le lendemain pendant huit heures à la gendarmerie de Saint-Michel, le professeur, âgé de 38 ans, s'était ensuite donné la mort par pendaison à son domicile.
Son corps avait été retrouvé par les secours dans l'après-midi du 19 septembre.
En pleine procédure de divorce, l'enseignant avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, sans
expliquer les raisons de son geste.
Fin octobre 2008, le collégien avait été mis en examen pour dénonciation calomnieuse après avoir finalement avoué son
mensonge.
Il avait été placé en liberté surveillée, avec obligation de rendre des comptes chaque mois à une éducatrice.