Une fois installée dans le train, j’attaque la lecture de ce que j’imaginais être un roman à l’eau de rose, à la mode du 17ème siècle. Là encore, Madame de La Fayette me prend de court. Pas d’échange déchirant, ni de cœur palpitant, mais un récit très factuel, à la troisième personne, dans lequel l’auteure respecte une certaine pudeur et marque une certaine distance vis à vis de ses personnages.
Ainsi, bien qu’il soit clairement établi que la beauté de la Princesse de Montpensier cause des ravages (tous les hommes de la cour l’admirent, trois se consument de passion pour elle), on ne trouve nulle description physique de cette femme fatale, ni de retranscription larmoyante des échanges entre amants. Non, rien de tout cela ne paraît. On referme cependant le livre avec le sentiment que les conventions, la bienséance et la pression sociale entraînent une violence qui aurait pu être maîtrisée. Hier, comme aujourd’hui…