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L’algerie officielle souffre du complexe de m. perrichon

Par Citoyenhmida

On oublie souvent qu’il en va des institutions et des gouvernements comme des simples êtres humains : leurs  réactions et leurs relations  ressemblent étrangement à celles observées à l’échelle individuelle.

Et ceci explique par exemple l’incongruité de certaines  décisions ou des prises de position de groupements, d’instances publiques et même de gouvernements. A priori, elles semblent incompréhensibles quand elles sont placées dans leur contexte institutionnel ou organisationnel, contexte qui devrait échapper,  en principe, aux influences psychologiques.

Ainsi, quand j’observe le comportement des autorités algériennes envers le gouvernent et le peuple marocains, je ne peux m’empêcher de penser au personnage éponyme de  la pièce d’Eugène LABICHE, créée à Paris en 1860  «LE  VOYAGE DE MONSIEUR PERRICHON ».

L’ALGERIE OFFICIELLE SOUFFRE DU COMPLEXE DE M. PERRICHON

Au fil d’une intrigue « boulevardienne »,  l’auteur décrit l’étrange comportement de ce Monsieur Perrichon qui, non seulement  ignore la reconnaissance et la gratitude, mais en arrive à détester ceux qui lui sont venus en aide.

En fait, M. Perrichon se prend d’affection pour ceux à qui il rend service et de haine pour celui qui lui sauve la vie.

Revenons à l’animosité, a priori infondée mais pourtant  bien réelle, des gouvernements algériens envers le Maroc, dans toutes ses composantes, régime, gouvernement et peuple !

Pourtant, l’histoire de l’Algérie indépendante ne peut s’expliquer que par le soutien inconditionnel que le Maroc officiel et le Maroc populaire lui ont apporté.

Sans nier bien sûr les énormes sacrifices que le peuple algérien a supportés entre 1954 et 1962, il faut bien rappeler que, jamais les algériens n’auraient accédé à l’indépendance sans l’aide massive du Maroc officiel et du peuple marocain. Sans oublier l’aide de la Tunisie et des tunisiens.

Il n’est pas nécessaire de revenir ici sur ce que chaque algérien et chaque algérienne connaissent : les faits sont là, têtus malgré les tentatives de lavage de cerveau entrepris par les dirigeants algériens !

Le peuple marocain a massivement aidé le peuple algérien à se libérer de l’occupation française. Le peuple algérien le sait mais les gouvernants algériens semblent l’avoir complètement oublié et préfèrent occulter l’apport marocain !

Le Maroc et les marocains étaient en droit d’attendre des dirigeants algériens une réaction de reconnaissance : nous n’avons eu droit depuis l’indépendance de l’Algérie qu’à l’ingratitude, au mensonge, à la manipulation.

L’histoire des relations de l’Algérie officielle avec le Maroc et les marocains est empreinte  « d’incompatibilités d’humeur, de fiertés réciproques, de ruptures douloureuses, de mains tendues et de malentendus » comme l’écrit Driss Ksikess dans un article paru dans le  numéro 140 de l’hebdomadaire marocain TEL QUEL. Je ne souscris pas pour autant au reste de  son analyse de la situation.

Reprenons les faits les plus marquants de ces relations.

La guerre des sables de 1963 lancée contre le Maroc fut le premier acte de souveraineté entrepris par Benbella et ses sbires.

Les milliers de familles marocaines refoulées d’Algérie en 1963 et 1975 peuvent  témoigner de la mauvaise foi algérienne.

Plusieurs groupuscules se réclamant de mouvements politiques ayant pour but déclaré le renversement du régime monarchiste marocain ont trouvé le gîte et le couvert auprès du régime algérien.

Le soutien, inconditionnel et surtout incompréhensible, aux ennemis de notre intégralité territoriale semble être la réponse des autorités algériennes à la bonne foi du Maroc dans le règlement du problème des frontières entre les deux états.

Mais l’Algérie officielle n’en a cure : elle ne peut ni veut  reconnaitre l’aide du Maroc et des marocains !

Les dirigeants algériens craindraient-ils de perdre ainsi le peu de légitimité qu’ils ont vis-à-vis de  leur peuple !

Cette phrase prise dans la pièce d’Eugène Labiche résume parfaitement la situation : « Un imbécile est incapable de supporter longtemps cette charge écrasante qu’on appelle la reconnaissance ».

On pourrait parler de « complexe de Monsieur Perrichon » ! Le complexe incurable dont semblent souffrir les dirigeants algériens actuels!

Faut-il attendre l’arrivée au pouvoir à Alger d’une nouvelle génération de dirigeants enfin débarrassés de leurs complexes historiques vis-à-vis du royaume du Maroc pour voir enfin poindre l’espoir d’une réconciliation capitale pour l’avenir de la région ?


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