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J’ai laissé la nuit ensorceler les rêves
Déposé au regard des étoiles les vaines promesses d’hier
Lutte indécise entre souhaits et désirs
*
Dans la nuit froide
Sur le trottoir d’en face
Se jouait le drame
Mains avides de vengeance
A l’alcool fort des tourments
*
Sur les avenues vides de la vie
L’ombre précipitait
Son message de peur et de détresse
.
Deux fouillaient dans les poubelles du temps
Y glanaient maigres richesses
A vendre au marché noir de la misère
*
Et vous voudriez me voir
Silencieux
Passant d’incertaine fortune
Indignation en berne
A l’expiration de nos libertés
.
Mes lèvres s’agitent seules
Dans le froid qui s’en vient
Déposant son obole neigeuse
Aux basses altitudes des sommets
.
Mon murmure s’ajoute aux clameurs
Nous ne vêtirons pas de silence
La profonde lassitude qui nous gagne
.
Manosque, 26 octobre 2010
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