Le 27, 28 et 29 novembre 2010, l’Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples (E.I.T) fondée à Barcelone en janvier 1991, (avec la participation de Mr Serge Sinamalé du MIR* ), organise à Alger, une Conférence Mondiale ouverte, sur le thème « Contre la guerre et l’Exploitation » pour la Paix
Plusieurs centaines de militants ouvriers, responsables syndicaux, et ou politiques de plus de 55 pays ont déjà répondu à l’appel et se retrouveront à Alger, ensemble sous la présidence de Louisa Hanoune , députée à l’Assemblée Nationale Algérienne et Secrétaire générale du Parti des travailleurs d’Algérie.
Sur la même voie de Mr Serge Sinamalé et de Mr J. Baptiste Ponama du MIR* en leur temps, les anticolonialistes indépendantistes de la Réunion ont répondu à une invitation de participation à cette Conférence mondiale ouverte.
A coté des autres camarades des dernières colonies françaises dans le monde, à coté d’Elie Domota, Secrétaire général de l’UGTG, le symbole vivant de la lutte des travailleurs Guadeloupéens pour le respect et contre la « profitasiyon », la délégation réunionnaise se rend à Alger pour dénoncer le système colonial qui perdure à la Réunion avec la complicité des élus locaux, larbin des gouvernants ou de succursales de partis politiques français.
La délégation réunionnaise fera entendre la voix du peuple réunionnais d’en bas, les victimes du chômage, de la misère, de l’illettrisme, des sans logements, produits de la départementalisation néo-coloniale des Raymond Vergès, Lepervanche et consorts.
La départementalisation reste aussi le résultat d’un complot franco maçonnique en 1946 de pseudo-gauche, Gaullo-communistes pour soustraire la Réunion, notre pays aux recommandations de décolonisation de l’ONU ( la Société des Nations à l’époque)
Le résultat est là aujourd’hui, les dirigeants du PcR*, héritiers et parrains – promoteurs et laudateurs de la décolonisation confisquée, sont amenés eux-mêmes à faire dans leur presse le terrible constat de l’échec de la départementalisation leur avorton ce système anachronique, cet hydre, à deux tête, pseudo gauche et droite menant depuis plus d’un demi siècle une politique d’accompagnement.
Témoignages* 26 10 2010, écrit « 64 ans après l’abolition du statut colonial, notre pays est plongé dans l’impasse de la pauvreté. A bout de souffle, le modèle de l’après 1946 ne peut pas régler cette question qui empêche tout développement du pays »… ou encore « 64 ans après l’abolition du statut colonial, notre pays est plongé dans l’impasse de la pauvreté » - on peut continuer encore longtemps « 64 ans après l’abolition du statut colonial, c’est la survie immédiate qui reste la préoccupation de la majorité de la population… Ils le disent eux-mêmes, enferrés dans leur statut de franco-français, les dirigeants du PcR refuse leur part de responsabilité, ne proposent rien pour redresser la situation. Pour suppléer à leur incompétence, en mendiants, ils attendent toujours plus de crédits d’assistance déversés à la Réunion de « la mère patrie », pour se remplir avec leurs mandats d’élus du « peuple » leurs poches et leur compte en banque.
Comment ne pas adhérer et faire notre ces déclarations de Thomas Sankara le 4 avril 1986 quand il dit « Ces aides alimentaires (…) qui installent dans nos esprits (…) ces réflexes de mendiant, d’assisté, nous n’en voulons vraiment plus ! Il faut produire, produire plus parce qu’il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte également ses volontés. »
Où encore celle de Sékou Touré le 25 août 1958 , quand face à de Gaulle il déclare «… il n'y a pas de dignité sans Liberté, car tout assujettissement, toute contrainte imposée et subie dégrade celui sur qui elle pèse, lui retire une part de sa qualité d'Homme et en fait arbitrairement un être inférieur. Nous préférons la pauvreté dans la liberté à l’opulence dans l'esclavage »
La conclusion de la conférence précédente de Madrid affirmait : « qu’en ce début de XXI ème siècle (…) il ne saurait y avoir de démocratie si les travailleurs se voient nier le droit de disposer de leurs
propres organisations : syndicats et partis. Nous y ajoutons qu’il ne saurait, en ce XXIème siècle, y avoir de démocratie si les gouvernants déniaient aux peuples le droit à disposer d’eux même.»
Cette Conférence Mondiale ouverte donnera l’occasion à la délégation de la Réunion de rappeler au niveau international que la France des « droits de l’homme » reste la seule puissance coloniale présente dans l’océan indien, constituant ainsi un danger potentiel pour les peuples de la région épris
de liberté. Les militants anticolonialistes restent convaincu que seule une vraie décolonisation de la Réunion – qui reste à faire, répondra aux problèmes fondamentaux de notre pays…
La Réunion Le 23 Novembre 2010
Pour le Collectif Anticolonialiste
J. Claude BARRETTel : 0692 44 42 85
MIR : Mouvement pour l’Indépendance de la Réunion
*PcR ; Parti communiste Réunionnais
* témoignages : quotidien du Pcr