Call of Duty: Black Ops

Publié le 25 novembre 2010 par Gameinvaders

2009, le phénomène Modern Warfare 2 d’Infinity Ward était sorti. Un record de vente au lancement, toute catégories de divertissement confondues. Comme le veut la tradition, cette année c’est Treyarch, le studio derrière World at War (2008), qui reprend le flambeau de la franchise Call of Duty. Considéré comme le “studio bis”, Treyarch a-t-il réussi à retourner cette situation avec Black Ops ? “L’apprenti” a-t-il surpassé le “maître” ? Et bien déjà en termes de ventes, le lancement de Black Ops a été meilleur que celui de Modern Warfare 2 (si cela fut possible). Mais la qualité d’un jeu ne se juge pas (seulement) par ses ventes, donc regardons ça de plus près !

On retrouve toute la violence et le gore de World at War.

Commençons par la campagne solo : toujours aussi courte (6h en “2nde classe”), toujours aussi scriptée. Néanmoins, Treyarch nous offre une bonne variété de gameplay et s’est surpassé pour la mise en scène. D’ailleurs, il n’y a pas ou peu de transitions entre le menu et la campagne, nous gardant bien dans l’ambiance. Par contre, l’IA du jeu est très mal conçue. On a voulu pimenter les choses avec une nouvelle espèce : les “rushers”, plus agressifs que les autres et qui évitent ou du moins essayent d’éviter nos tirs avec des galipettes. Mais une fois la ligne franchie, ces taureaux restent bêtement plantés sans rien faire. On sent que le studio essaye de compenser (ou plutôt masquer) cette faiblesse de l’intelligence par la quantité en nous balançant un flot d’ennemis digne d’un beat’em all. On peut quand même féliciter Treyarch d’avoir le premier scénario digne de ce nom méritant même une adaptation aux grands écrans. D’ailleurs, on voudra parfois leur rappeler qu’un jeu n’est pas un film interactif, et bien trop souvent Black Ops nous ôte le contrôle des mains. Ces quelques défauts nous empêcheront pas de profiter de cette nouvelle campagne toujours aussi intense, toujours aussi épique.

Si vous aimez tagger votre trousse au Tipp-Ex, vous allez adorer ça.

Côté multijoueur, c’est une énième amélioration du système Call of Duty 4. Treyarch a tout de même ajouté un bon nombre de fonctionnalités sympathiques au multijoueur de Modern Warfare 2, tout en corrigeant ses défauts. En effet, malgré son énorme succès Modern Warfare 2 fut boudé par les “core-gamers” pour son côté “noob-friendly”. Black Ops se veut plus équilibré que son prédécesseur. On a alors enlevé les deathstreaks qui récompensaient les morts en série, ou encore des “atouts” tels que “Martyr”, “Mastodonte” et “Force d’opposition”. Attendez joueurs occasionnels, ne partez pas ! Le studio ne tente pas d’exclure les débutants et nous propose cette fois-ci un mode d’entraînement contre des bots. L’IA de ceux-ci n’est pas mauvaise contrairement à leurs confrères du solo, et se comportent assez fidèlement par rapport aux joueurs organiques. Profitant des succès précédent, Black Ops insiste sur la socialisation avec un outil de replay vidéo très complet et des personnalisations poussées : on peut créer notre propre emblème puis la tagger sur nos armes.

Euh, vous pensez qu'ils font crédit ?

Le gros changement de ce multijoueur Call of Duty est le système monétaire qui nous offre plus de libertés sur le choix de nos équipements : plus besoin de s’acharner sur le MP5 afin de débloquer son viseur laser, avec assez de sous on achète à peu près tout ce que l’on veut (les armes restent cependant bloquées, et nécessitent un level-up régulier). Cela ne veut pas dire que le système est facilité (seulement simplifié) et il est assez difficile d’avoir suffisamment d’argents pour tout acheter d’un coup. Viennent avec ce nouveau système les “Wager Match“, qu’on traduirait grossièrement par “match à paris” (je ne sais pas vous, mais je préfère le terme original). 4 modes de jeux assez prenants pour tenter de gagner le gros lot (notre preview contient les détails de cette playlist). On regrette seulement le matchmaking assez difficile et limité de ce mode très sécurisé (bien entendu pour empêcher les “boosts”).

Je parie que c'était un S... en tout cas, il a l'air d'un M aujourd'hui.

Côté technologie, les graphismes de Black Ops restent plutôt jolis sans pour autant évoluer des masses depuis Modern Warfare 2. Les animations faciales sont très détaillées et réalistes, transmettant bien les émotions (en même temps, ils n’avaient pas droit à l’erreur avec le matos d’Avatar). Ayant joué à la version anglaise, les doublages sont de très bonne qualité tout comme la bande son qui soutient bien l’action. On appréciera les quelques morceaux des années 60 que l’on entend par-ci par-là (cf. Rolling Stones et Creedence Clearwater Revival). Les effets sonores peuvent être considérés comme les meilleurs de la série même si on est encore loin des banques de son EA. En contrepartie de ses graphismes “légères”, Call of Duty nous a toujours offert un frame-rate élevée. Cependant, Black Ops est plutôt mal optimisé sur PC et il faudra une machine assez musclée pour avoir la fluidité ET la beauté.

Call of Duty: Black Ops succède avec brio à Modern Warfare 2, lui insufflant son lot de nouveautés et de corrections. Malgré ses quelques défauts, Black Ops est pour moi le meilleur jeu de la série depuis Call of Duty 4 et la meilleure chose que Treyarch nous ait pondu. Un dernier mot : une surprise hilarante vous attend à la fin de la campagne pour le fameux mode Zombies !

Score:


Com’In Play – Call Of Duty : Black Ops (solo)
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