Services Publics
Début 2007, les travaux de la nouvelle caserne des pompiers de Cognac, à peine commencés, sont stoppés.
En effet le terrain prévu dans la ZAC Montplaisir présente des problèmes d'évacuation des eaux pluviales, nécessitant des travaux d'assainissement supplémentaires. En mars, le projet repart, il sera financé entièrement par le SDIS (Service départementaux d'incendie et de secours) pour environ 6 millions d'euros. Le terrain de Montplaisir est échangé avec les actuels locaux rue de Bellefonds avec la Communauté de Communes. Pour aider au financement des travaux le SDIS revendra aussi les logements jouxtant la caserne actuelle.
Le nouvelle caserne sera réalisé aux normes HQE (Haute qualité environnementale) : bassin d'absorption des eaux pluviales, toit végétal, panneaux solaires... Les travaux doivent commencer début 2008 et la caserne devrait entrer en service pour l'été 2009.
En février un groupement départemental (GME16) est créé pour mutualiser 2 unités d'émulseurs : équipement spécifique destiné à lutter contre les incendies d'alcool. En effet Cognac et sa région proche comptent 21 sites Seveso à haut risque incendiaire : les chais de stockage de Cognac. Ce groupement a été créé en collaboration avec le BNIC et des entreprises privées pour doter Cognac et Jarnac des équipements réglementaires.
Transports publics : Transcom est une société du groupe Véolia et gère les bus à Cognac depuis leur création en 1994 par le Communauté de Communes.
Fin 2006, un nouveau service de mini-bus à domicile (allo transcom) était lancé. Ce système ne semble pas rencontré le succès escompté et une refonte a été mise en place à l'automne 2007.
En début année, il avait été annoncé la mise en place courant 2007 de 20 à 25 abribus, une partie du financement proviendrait de l'affichage publicitaire. Mais le projet n'a semble-t-il pas été beaucoup plus loin, car rien n'a été mis en œuvre à ce jour.
Le service de transport en commun par contre se porte plutôt bien et se développe d'année en année. 45 000 voyageurs en 2004, 50 000 voyageurs en 2006 et 60 000 attendus pour 2007. Pour 2008, la mise en service d'un nouveau bus est en projet.
La guerre du rail : L'arrivée de Dominique Bussereau à Matignon a mis le feu aux rails de Charente. lorsque ce dernier a indiqué, en février 2007, que le projet d'électrification de la ligne Niort-Saintes-Royan était bien avancée. En effet, c'est le même projet concernant la ligne Limoges-Angoulême-Saintes-Royan qui est dans les tablettes départementales depuis des années, et qui est aussi inscrit au contrat plan avec l'état.
L'incertitude et les pressions ont duré toute l'année entre le ministre, fervent défenseur de sa région : Royan et qui préfère la ligne via Niort pour desservir sa ville, et Michel Boutant (président de la Charente) qui travaille sur la ligne via Angoulême, permettant de desservir le bassin économique de Cognac-Angoulême.
Tout le reste de l'année, le dossier restera plutôt silencieux pour ressortir en novembre dernier, lorsque Michel Boutant obtient de l'état une véritable étude comparative entre les 2 projets. Pendant tout ce temps différents soutiens politiques ont joué, mais le dossier reste très tendu. A la mi-novembre les élus d'Angoulême, de Châteauneuf, de Jarnac, de Cognac et le président de la Charente organisent une conférence de presse pour soutenir le projet Limoges-Angoulême-Saintes-Royan en rappelant l'engagement de l'état dans le plan État-Région.
C'est en décembre que finalement Dominique Bussereau déminera le dossier en indiquant qu'il n'y a pas compétition entre les 2 projets d'électrification et ceux-ci seront menés comme prévu d'ici 15 à 20 ans.
La bataille de l'eau à Cognac : Je ne vais pas revenir en détail sur ce dossier largement évoqué sur ce blog (voir les billets sur le thème de l'eau et le dossier du collectif Le Retour de l'Autruche).
Rappelons juste que cette année, le syndicat des eaux de Cognac, Châteaubernard, Merpins et Saint-Brice (SIEAAC) devaient choisir le nouveau délégataire de la gestion de l'eau et de l'assainissement pour une durée de 12 années. Véolia gérait cela depuis 32 ans. Les débats houleux ont commencé en 2006 entre les pro-régies (gestion directe par le syndicat) et les pro-délégation (délégation à une société privée). L'option délégation avait été retenue en octobre 2006. L'année 2007 a donc été celle du choix. Finalement ce sera Véolia qui sera à nouveau retenu avec à la clé une baisse de la facture de 22% pour 2008 et engagement de rendement pour le futur. D'autres points soulevés par les débats n'ont par contre toujours pas trouvé de solution franche, notamment sur le mission de surveillance du SIEEAC envers le délégataire qui ne semble toujours pas très clair.
Le comité de défense des services publics a mené plusieurs actions en faveur de la régie, avec notamment la rebaptisation de la ville en Véognac (Véolia représente en effet 19% des dépenses de la ville avec l'eau, l'assainissement, les ordures, la déchetterie, la chauffage et les bus).
En ce début d'année, le comité revient à la charge en déposant un recours auprès du tribunal administratif de Poitiers.
Véolia a remporte un autre succès avec le SIVOM du Cognaçais (Cherves-Richement, Merpins, Javrezac, Louzac-St-André, Houlette, Mesnac, Bréville, Nercillac, Réparsac, St-Laurent-de-Cognac, Ste-Sévère et St-Sulpice-de-Cognac) avec un contrat du 10 années pour la gestion de l'eau de ces communes.
2007 aura vu des améliorations sur le front des ordures. En janvier, c'est le lancement du nouveau contrat avec Véolia qui introduit de nouveaux camions bennes plus silencieux, moins polluants et roulant avec un mélange de gazole et de d'esters. En mars, c'est l'ouverture d'une nouvelle ligne de tri des déchets ménagers (sacs jaune).
Le tri sélection a été lancé il y a 9 ans et c'est désormais 25% des déchets qui sont recyclés et qui donc ne rejoignent plus le centre d'enfouissement de Sainte-Sévère.
La fin d'année a porté plusieurs coups durs aux services publics de Cognac, avec l'annonce de la réforme judiciaire du gouvernement en octobre. C'est ainsi le tribunal de commerce et les prud'hommes qui seront fermés entre 2008 et 2009. Angoulême verra son pôle d'instruction fusionné avec celui de Périgueux, et c'est aussi la fermeture des tribunaux d'instance de Barbezieux, Confolens et Ruffec.
La mobilisation s'organise doucement et c'est nos élus et les syndicats qui montent au créneau pour protester contre ce coup dur pour la région.
En décembre la chancellerie fait un petit pas en arrière en sauvant le pôle d'instruction d'Angoulême.
Voir les billets sur le thème des Services Publics, le dossier du collectif Le Retour de l'Autruche et le site "Le tribunal de commerce doit vivre"
A suivre...