Restaurant le Grand Cercle, à Saint Etienne. La conférence a commencé la veille, et je suis déjà passé. Disparition du stress et relâchement personnel. Les organisateurs nous ont invités pour justifier les 600€ de l'inscription. Je suis à une table au centre de la salle, avec d'autres participants, jeunes pour la plupart. Marco (Italie), Stefan (Allemagne), Adam (UK), Jan (Pays-Bas) et Kentaro (Japon) discutent du boulot et des origines de chacun.
Le menu est en français et annonce des plats traditionnels. Stefan me demande ce qu'est Pondichery dans "avec sa sauce au poivre de Pondichery" et Adam me demande la traduction de "caviar d'aubergine" (Uh, good question dude!). Un small band s'installe à côté de nous et commence à une sélection de morceaux français avec La Boîte de Jazz. Le chanteur a la même voix qu'Etienne Daho. Ambiance cosy et serveurs bien habillés.
Les plats arrivent et les sujets de discussion avec. Les grèves de la Sncf, la coupe du monde calamiteuse de l'équipe de France, Bologne, les vacances. Jan est Pdg d'une boîte hollandaise et aime Sarkozy pour "son courage et sa femme" (sic). Etienne Daho chante Nino Ferrer et Kentaro ressert du vin à tout le monde. Je traduis On Dirait le Sud pour la tablée, mais personne ne semble apprécier la chanson française. Un échange sur les façon de trinquer dans nos pays fait marrer tout le monde. Santé ne se dit pas Brust en Allemagne, comme le prononçait Marco, mais Prost. Et on découvre le sens de tchin-tchin en japonais. On rigole des quiproquo possibles. Le vin fait son effet.
Le directeur de la grande école qui nous accueille pour la conférence attaque un discours traduit par Google avec un accent qui fait même rire les suédois. Heureusement que le repas avait donné une belle image de la France. Le mec termine par un jeux de mot traduit en anglais et ça ne fait rire que les français.
Le chanteur finit la soirée en entamant Imagine. Je me dis qu'Etienne Daho a bien fait de ne jamais sortir d'album en anglais. Les desserts sont très bon, les miniatures accompagnant le café aussi. Elles marquent le point de départ de ma nouvelle passion pour les cannelés. Je dis au revoir à des gens que je reverrai jamais. Kentaro part le lendemain pour un conférence à Stockholm et je l'envie. Tout le monde sort de cette ambiance feutrée et chic, où on en fait un peu trop. On repart à nos vies moins chics mais sympas quand même. Je récupère mon manteau et part chercher ma voiture, rue Gambetta. Le repas est fini ; et la soirée aussi.