L'Institut national du patrimoine (INP) a vocation à former les conservateurs et restaurateurs du patrimoine.
Les 20 ans de sa création ont donné lieu à un colloque et à quelques petites phrases que je vous livre, sans commentaires (sauf en conclusion) et dans leur jus :
"La culture, un bien jamais acquis, mais un résultat toujours conquis", Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication.
Le même, s'adressant aux conservateurs : "Je connais peu de métiers aussi passionnants que les vôtres, et aussi importants pour nos sociétés souvent versées dans un hyper-présent sans profondeur ni mémoire. Des sociétés qui oublient le lien ténu - mais si essentiel - entre la valorisation des formes les plus belles et les plus précieuses de notre passé et la construction d’un avenir partagé. Vos métiers, vos techniques, vos talents, votre passion font de vous des « passeurs de culture ".
"La tentation de la rétractation est un grand facteur d'inquiétude... Mais il n'y aurait pas de plus grande erreur que de baisser pavillon face aux difficultés actuelles", (Philippe Bélaval, directeur général des patrimoines).
" Conserver, c'est l'art d'administrer les restes", (Jean-Michel Leniaud, directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes).
" La dimension territoriale des projets est déterminante", (Hervé Gaymard, président du Conseil général de Savoie, représenté par Jean Luquet, directeur du patrimoine et des archives).
" Tout musée a le devoir de s'interroger sur la manière de susciter un public, ce qui justifie son existence même", (Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre, président de l'Etablissement public du musée et du domaine de Versailles).
"La pire des choses dans un musée est la désinvolture du regard ou l'inattention", (idem).
"Il faut s'interroger sur le risque d'asservissement de l'homme aux outils qu'il crée", (Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France).
"La Maison de l'Histoire de France peut contribuer à replacer l'histoire au coeur de la société", (Jean-François Hébert, président de l'Association de préfiguration de la Maison de l'Histoire de France).
" Avec la mondialisation, le musée du Louvre a le don d'ubiquité, physique et virtuel", (Hervé Barbaret, administrateur général du musée du Louvre).
"Fragonard et Hubert Robert ont été de grands conservateurs du musée du Louvre, peintres par ailleurs ; nul n'est parfait !" (Pierre Rosenberg, de l'Académie française, président-directeur honoraire du musée du Louvre).
"En dehors des expositions temporaires, les musées sont vides, parce que l'éphémère l'emporte sur le permanent", (idem).
A part ça, il a beaucoup été question des grandes institutions, de Rome, d'Abbu Dabhi, du Japon...Les jeunes générations étaient dans la salle et écoutaient religieusement les "anciens" leur suggérer de "se spécialiser" au maximum pour devenir les élites de demain.
Je pensais en moi-même à tous nos conservateurs "de terrain" qui sont aussi l'honneur de la France et qui travaillent sur de "petites échelles" à collecter, conserver, diffuser des collections qui sont aussi la diversité de la France.Ils existent aussi !Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !