Dès 6 ans, comme beaucoup d'enfants, j'ai pris conscience douloureusement de ma mort certaine, et cette pensée a été l'aiguillon qui m'a conduit à chercher une solution à la victoire redoutée du temps. Peut-on vaincre le temps ? Quand j'y repense aujourd'hui c'est vraiment cette inquiétude qui a été le moteur de ma quête à partir de l'adolescence.
La réponse est venue après de nombreuses années de recherche, quand soudainement, grâce à Nisargadatta Maharaj et à Douglas Harding, j'ai été propulsé vers le centre de moi-même où le temps n'arrive pas. Ici, au centre, en mon être essentiel, je suis hors du temps, sans naissance et sans mort, sans changement possible, sans altération ni dégradation. Ici au centre, je trouve l'an zéro du monde et de moi-même.Je suis neuf. Je suis le NOUVEAU.
Ce fut une libération; c'est une libération du temps à chaque instant. Le temps n'est pas aboli, il est vu pour ce qu'il est : une construction mentale, certes utile et même interessante, mais périphérique. Ici au centre, je ne suis pas dans le temps, c'est le temps qui est en moi, mais qui passe sans me toucher.
je retrouve dans les mots magnifiques de Steve Jourdain cette même vérité : ce que nous sommes est éternellement neuf.
josé le roy