Gens libres et célibataires, en ce jour de la Sainte-Catherine, permettez-moi cette expression coquine! S’il vous arrive d’avoir le moral à terre, peut-être que cette loi universelle fera votre affaire. Il s’agit de l’un et du multiple. Les extrémités d’une même réalité. Les choux accouplés et les bijoux non réclamés.
En écrivant ces lignes, je pense à cette amie chagrine. Se croyant abandonnée de la gente masculine, elle en vient à ignorer ses grâces féminines. On crie au sacrilège chez les fées! Car d’un seul sortilège de sa part, elle saurait l’envoûter.
Hélas! Cultivant le mythe de la rareté, elle ne trouve que vacuité.
Ne vous inquiétez pas. Je suis là. À lui rappeler que ce Beau Brummell est déjà près d’elle. En parties détachées qu’elle ne perçoit pas.
Comme celui qui l’amène au cinéma. Ou celui qui lui partage ses exploits. Celui qui la sort au restaurant. Ou celui qui lui sert de confident. Celui qui la fait rire aux éclats. Ou celui qui la couvre de compliments.
Quand elle saisit qu’il est présent dans sa vie, son sentiment de solitude soudain s’évanouit. Elle comprend que cet un qu’elle espère occupe déjà son univers sous les traits de multiples compères. Le vide devient plein en moins que rien!
Je pense aussi à cet homme accompli et en couple depuis des décennies.
Comblé par une femme exceptionnelle, que cherche-t-il? Eh oui, auprès de toutes les autres, l’inaccessible étincelle! Il succombe à cette loi universelle. Ayant tout pour être heureux, persiste chez lui un doute malencontreux.
Notre monsieur se languit pour ce qui est ailleurs. Chez les plusieurs.
Ne vous inquiétez pas. Je suis là. À lui rappeler qu’aucun jardin n’est mieux nanti que le sien. Il peut me croire ou pas, c’est certain!
En résumé, nous oscillons sans cesse entre les parties et leur somme. Les morceaux du casse-tête et l’image dans son ensemble. Les idées décortiquées et le concept en entier. Le célibat et le couple. La séparation et l’union.
Savoir cela m’apporte calme et réconfort. Je comprends d’où me vient à l’occasion ce sentiment d’insatisfaction. Si j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose, un inventaire de mes perceptions s’impose.
Ne vous inquiétez pas. Je suis là. À nous rappeler, à vous et à moi, que tout est abondance. Dès que nous démontrons à la vie que nous possédons ce que nous demandons, elle nous l’accorde dans la forme que nous désirons!
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