Magazine Culture
C'est ainsi qu'elle a qualifié cette aventure qui m'est arrivée il y a deux jours et que je lui confiais. J'avais un rendez-vous dans un quartier que je vous laisserai deviner et j'étais un peu en avance. Je décidais d'aller revoir certaines façades intéressantes,mais la lumière ne m'inspirant pas beaucoup je passais mon chemin,attirée par ceci
puis ,comme souvent avec moi une idée chasse l'autre , je me proposais alors d'aller jeter un oeil sur l'arrière d'une résidence dans laquelle je n'ai jamais pu entrer ,pourtant nous avons eu une de nos activités tout près de là durant trente ans et jamais je n'ai pu obtenir des trois gardiens qui se relaient tout au long de la journée la possibilité d'entrer dans ce hameau d'une centaine de résidences,dont certaines peuvent atteindre six cents mètres carrés entourées d' un hectare de terrain et tout cela en plein Paris. J'empruntais donc une rue dont je tairais le nom et me retrouvais au bout de quelques mètres à la campagne,un peu comme ce que l'on peut ressentir lorsque l'on passe derrière la maison de Balzac. Je photographiais la plaque de la rue comme je le fais tout le temps, ainsi que la rue dans son ensemble,car cela m'aide souvent à me repérer lorsque je trie mes photos et,arpentais cette petite ruelle bordée de hauts murs dégoulinant de vigne vierge aux teintes chatoyantes. J'apercevais en haut de cette ruelle trois hommes qui de loin ne me rassuraient pas beaucoup,un du reste descendait vers moi et à sa vue j'étais encore moins rassurée le style très tendance de nos jours "je me rase un jour sur sept",mais qui lorsqu'on approche du sixième jour.... Je continuais ma montée lorsque j'entendis derrière moi: "Ne prenez surtout pas de photos sinon ils vont vous confisquer votre appareil,j'ai bien dit confisquer,droit à l'image" Je me retournais et me trouvais face à un policier très souriant que je remerciais, je crois. Il dit quelques mots à un des hommes avant de s'engouffrer dans une propriété dont je n'ai pu qu'admirer le porche,magnifique,en angle,aux formes arrondies,et que vraiment j'avais très envie de photographier. Je redescendais m'arrêtais un moment devant le jardin d'enfants des Nations Unies,repéré en montant, cogitant à la manière de tout de même prendre une photo sans être vue. C'est alors que mon patibulaire m'accostait en me demandant ce que je photographiais,ce à quoi je répondais: "rien pour le moment seulement la plaque de la rue et la perspective de la rue depuis le bas "
Il me demandait alors de lui montrer les photos ce que je fis et voyant que je n'avais pas menti me souhaitait une bonne journée. Je redescendais en ayant même oublié de photographier le menu de la cantine du jardin d'enfants des Nations Unies,ce qui pourtant m'aurait permis lors de réunions de montrer à certains que je ne fais pas figure d'extra terrestre lorsque je choisis de proposer dans notre cantine des carottes râpées,de la saumonette,ou des épinards afin de sustenter leurs chères têtes blondes. Arrivée en bas je trouvais le copilote de mon policier auquel je demandais qui de si important pouvait bien se cacher derrière un porche que l'on ne pouvait même pas photographier? Il me gratifiait d'un grand sourire m'expliquant qu'il n'avait pas le droit de me le dire mais que si j'interrogeais le quartier je le saurais très vite,et ajoutant que derrière ce porche c'était magnifique ,la campagne à Paris...bref juste ce qu'il fallait pour me faire encore plus râler!! Je n'interrogeais pas le quartier mais mon ordinateur portable sur un moteur de recherche bien connu et trouvais immédiatement ma réponse. Je ne vous la livre pas j'ai bien trop peur de me faire confisquer mon ordinateur!! Et depuis je m'interroge. Comment un portail peut-il relever du droit à l'image? D"autant que nulle part il n'était signalé propriété privée ou défense d'entrer. Je me méfie et ne sais plus ce que je dois montrer sur ces pages. Combien de personnes derrières ces fenêtres peuvent me poursuivre
Et les descendants de ceux qui reposent ici pour l'éternité
Même eux j'hésite sait-on jamais!
Je crois qu'il ne me reste que cela
et encore, il y avait des amoureux entrain de se bécoter sur un bac entre deux arbres Là je pense que je peux dormir sur mes deux oreilles,non?
Lorsque d'aucuns auront trouvé la réponse ils penseront: "Elle savait qui habitait là" Je peux vous assurer que non,je ne lis pas les journaux ,ne regarde pas la télévision, j'ai toujours détesté cet engin qui sclérose la vie de famille,ne m'intéresse pas aux people et certains bloggeurs qui me connaissent un peu maintenant peuvent en témoigner