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Megazone 23

Par Ledinobleu

Jaquette DVD de l'édition US de l'OVA Megazone 23Motard un peu casse-cou, Shogo a de fréquentes altercations avec la police, mais lorsqu’un vieux copain l’appelle pour lui demander de l’aide, il n’a aucune idée de ce qui l’attend : non seulement il se retrouve aux commandes d’un prototype de moto des services secrets qui vont tout faire pour récupérer leur bien, mais l’engin  peut entrer en contact avec une entité nommée Ève qui ressemble curieusement à une célèbre chanteuse. À travers elle,  Shogo découvrira peu à peu la véritable nature de ce monde qu’il croyait connaître…

Premier long-métrage du célèbre mais hélas défunt Studio Artmic (auquel on doit entre autres Genesis Climber Mospeada – alias Robotech, the New Generation pour une certaine audience – mais aussi Bubblegum Crisis et ses spin-offs, de même que la série des Gall Force et bien d’autres productions…), Megazone 23 est vite devenu un classique du genre – du moins en occident. Malgré des qualités d’animation plutôt inégales, le film présente des designs intéressants et novateurs ainsi que des personnages solides, même si un poil caricaturaux pour certains, et un univers original qui ne va pas sans rappeler l’ambiance X-Files pour l’aspect « complot gouvernemental » et « la vérité est ailleurs » – au reste une inspiration assez classique dans cette période post années 70.

En dépit de la production de deux séquelles – la première en 1987 et la seconde en 1989 –, le concept ne comprenait -qu’une seule partie au départ et certains spectateurs trouveront peut-être que ce premier opus se termine de façon abrupte, pourtant son histoire est bien complète. Malgré une réalisation un peu balbutiante – je rappelle que c’est le premier long-métrage du studio –, l’ambiance et le suspense restent bien retranscris tout au long du film et savent accrocher le spectateur pour peu que quelques mineures erreurs de réalisation ne le rebutent pas. Sans être vraiment sophistiqué, le scénario reste solide et propose une montée du mystère efficace qui s’achève en apothéose lors d’une révélation finale pour le moins… surprenante.

L’action n’est pas en reste puisque Megazone 23 nous propose quelques bonnes séquences de combat assez bien rythmées mais hélas trop rares ou bien trop courtes. Le cocktail action/ambiance reste toutefois de bonne facture et permet au film de combler les aficionados de ces deux genres sans trop d’efforts de leur part. Peu de réalisations y parviennent aussi bien que celle-là, on aurait donc plutôt tort de passer à coté – même sans tenir compte de l’aspect « culte » de cette production atypique…

Chroniques de la série Megazone 23 :

1. Part 1 (le présent billet)
2. Part 2 (à venir)
3. Part 3 (à venir)

Notes :

Au départ le second projet d’Artmic – après Genesis Climber MospeadaMegazone 23 devait lui aussi être une série TV mais devint finalement une OVA après que différents sponsors aient choisi de se retirer en cours de production.

Le titre original évolua beaucoup tout au long de la production du film : d’abord appelé Omega City 23, il devint Vanity City puis Omega Zone 23, avant d’arrêter sa forme définitive à Megazone 23.

Les connaisseurs reconnaîtront des clins d’œil à des productions de renom de l’animation japonaise, telle que la franchise Lupin III ou le film Dagger of Kamui (Rintarô, 1985).

Cette production fut la 13ème OVA produite dans l’histoire de l’animation japonaise et une des premières à représenter un véritable succès commercial.

La rumeur affirme que cet anime fut une grande source d’inspiration pour les frères Wachowski lors de l’élaboration de l’univers de Matrix.

Cette production fut utilisée par Harmony Gold et Cannon Films pour réaliser le film Robotech: The Untold Story.

L’opus Super Robot Wars D de la franchise Super Robot Wars présente des personnages et des véhicules de ce film.

Un autre jeu vidéo, Megazone 23: Blue Garland, sorti en 2007 sur PS3, est une adaptation de l’ensemble de la série.

Megazone 23, Noboru Ishiguro, 1985
ADV Films, 2004
81 minutes, pas d’édition française à ce jour

Cette chronique fut à l’origine publiée sur le site Animeka


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