« Au total, sur les neuf premiers mois de l’année, les usines françaises de Renault n’ont fabriqué que 309.000 voitures, soit moins de 20 % du total de la production du groupe, si on ne prend en compte que ses filiales majoritaires Dacia et Renault Samsung, en Corée. Et si l’on ajoute Nissan et AvtoVaz (Lada), contrôlées par Renault, le groupe dépassera cette année la barre des 7 millions de voitures. En clair, il ne fabrique plus, peu ou prou, que 5 % de ses voitures en France »
Source : France Soir - http://www.francesoir.fr/automoto-economie-transports/pourquoi-renault-ecarte-ses-seniors.60195
Comparons avec le groupe allemand Volkswagen. D’abord le groupe a annoncé qu’il allait investir 51,6 milliards d’euros sur 5 ans, dont 41,3 milliards dans la modernisation de l’outil de production. 57 % des 41,3 milliards seront investis en Allemagne. Il est vrai que Volkswagen, à l’instar de l’industrie automobile allemande produit 60 % de ses véhicules en Allemagne.
L’industrie automobile constitue une réserve d’emplois forte outre-rhin (1 salarié/7) et fournirait 40 % des exportations du pays.
5 à 20 % pour Renault… 60 % pour Volkswagen. On mesure là l’importance d’un patriotisme économique qui permet d’ailleurs au « made in germany » d’être plus qu’apprécié en Europe.
Les entreprises allemandes ont ainsi sur traverser la crise et leur chancelière peut aujourd’hui s’en féliciter et remercier l’effort collectif de la population allemande dans une tribune forte :
« Vous avez fait de l’Allemagne le pays au monde qui a le mieux surmonté la crise. Cela n’aurait pas été possible sans les efforts de tous. (..) Le monde regarde pays et parle d’un miracle. Je ne crois pas aux miracles, mais je crois aux Hommes de ce pays ».
Le nouveau MIG (Made in Germany) n'a pas fini se survoler l'Europe.
Stéphane Bourhis