La Quête d'Ewilan, Tome 3 : L'Ile du Destin de Pierre BOTTERO

Publié le 25 novembre 2010 par Melisende

La Quête d'Ewilan, Tome 3 :
L'Ile du Destin

de Pierre BOTTERO

(Lecture Commune,
Challenge Livraddict - 14/13,
100 incontournables de Livraddict - 6/10,
En Attendant Noël - 266/220)

Editions Rageot Poche,
2007, p.317
Première Publication : 2006


Pierre Bottero (né le 13février1964et mort le 8novembre2009) est un écrivain français.(Wikipedia) --> L'art du Dessin permet de faire basculer dans la réalité ce que l'on imagine. La plupart des dessins ne sont pas définitifs, seuls les plus puissants dessinateurs peuvent créer des dessins insensibles au temps et peuvent se révéler indestructibles. Ils sont toutefois considérés comme des outrages à la nature. Les Dessinateurs les plus doués peuvent se déplacer d'un endroit à un autre en utilisant le Pas sur le Côté. Pour cela, les Dessinateurs parcourent l'Imagination en utilisant les Spires, qui sont les « chemins de l'Imagination ». Le Don est déterminé par 3 caractéristiques : la Volonté, la Créativité, et le Pouvoir. Plus les Dessinateurs les possèdent de façon proportionnelle et en grande quantité, plus il est puissant. Il existe différents Pas sur le Côté : le « grand », pour se déplacer d'un monde à un autre, et le « petit », pour se déplacer d'un endroit à un autre endroit appartenant au même monde. Si de nombreuses personnes possèdent ce don de façon embryonnaire, n'est réellement contrôlé que par de rares Dessinateurs. Ainsi, les Sentinelles sont chargées de protéger l'Empire grâce à un don puissant. Ewilan, quant à elle, est la Dessinatrice absolue (elle a donc un Don extrêmement développé).
Autres Livres de Pierre BOTTERO :

  - La Quête d'Ewilan, T. 1 : D'un monde à l'autre -
- La Quête d'Ewilan, T. 2 : Les Frontières de glace -
  - La Trilogie des Mondes d'Ewilan -
  - La Trilogie du Pacte des Marchombres -
- La Trilogie de L'Autre  -

Résumé de Quatrième de Couverture :


                 "Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux."
Avis personnel :
   Après la lecture et le billet consacré au second tome, voilà logiquement la chronique du troisième opus de la première trilogie de Pierre Bottero. Je remercie une nouvelle fois Matilda, qui m’a poussée à découvrir cet auteur qui ne m’attirait pas plus que ça à la base (et ça aurait vraiment été dommage de passer à côté !) et la personne qui m’a vendu ce livre à 1€ lors du dernier vide-grenier auquel je suis allée. J’en profite, par la même occasion, pour continuer avec la lecture commune organisée sur Livraddict (vous trouverez les billets des autres participants en bas d’article, comme d’habitude lors d’une lecture commune !).
   C’est encore un excellent moment que j’ai passé avec les aventures d’Ewilan et, une nouvelle fois, je vais jusqu’au coup de cœur ! Si je devais une note, j’irai sans doute jusqu’au 19,5/20, un poil plus que le précédent (auquel j’aurais attribué un beau 19) car j’ai trouvé la fin de celui-ci meilleure. Il ne me reste plus qu’à découvrir les autres trilogies de Monsieur Bottero, à commencer par la suite directe : Les Mondes d’Ewilan ! Je crois que je vais demander le premier tome au Papa Noël !
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   Après les évènements du deuxième tome, la joyeuse compagnie se divise. Chiam Vite (le Faël) et Artis Valpierre (le Rêveur), partent ensemble rejoindre leur peuple et amis. Ellana, quant à elle, emmène Salim pour son apprentissage de Marchombre qui doit durer trois ans. Mais, alors qu’ils ne sont partis que depuis trois jours, ces deux derniers se retrouvent vite en présence du reste de la communauté, tentant de fuir une meute de loups affamés ! C’est lors de cette rencontre malheureuse qu'un incident étrange se produit… Salim se transforme en loup et sauve tous ses ami(e)s ! A nouveau en sécurité, toute la petite troupe (y compris Salim et Ellana qui repousse la formation de son élève à plus tard !) se dirige vers la Citadelle des Frontaliers. Dans celle-ci, ils retrouvent les deux Sentinelles traîtresses et Camille doit affronter l’une d’elle lors d’un duel au sabre ! Heureusement pour la jeune adolescente, le grand Merwyn intervient, la sauve, et plus tard, lui révèle qu’elle doit partir à la recherche de son frère Mathieu, dans l’autre monde. Son ami de toujours - Salim - et le courageux Bjorn l’accompagnent dans cette tâche. Après quelques difficultés liées à la Police française, les trois amis parviennent à rejoindre Gwendalavir en compagnie du frère perdu. Après quelques délibérations et un caprice de la jeune Camille, la communauté au complet (Edwin, Ellana, Camille, Salim, Bjorn, Maniel, Maître Duom) et deux nouveaux membres (Mathieu et Siam - la petite sœur d’Edwin) commencent leur périple vers le Sud et l’Archipel des Alines pour y libérer les parents de l’héroïne…
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   L’intrigue de ce troisième tome est à nouveau essentiellement basée sur le voyage de la petite troupe vers un but commun : le Sud où sont détenus les deux parents de Camille et Mathieu. Il y a également une petite partie dans le monde « réel » lorsque Camille, Salim et Bjorn se lance à la recherche du grand frère perdu pour le ramener en Gwendalavir où son aide sera précieuse. Encore une fois, le rythme est soutenu, il n’y a pas de temps morts ou d’ennui ; l’auteur place toujours un élément, une révélation, une question qui fait avancer la troupe et le lecteur. Les aventures, rencontres et découvertes s’enchaînent jusqu’au dénouement qui, cette fois, est plutôt bien mené et « vraisemblable » car moins facile et précipité que dans le tome précédent.
   Du côté des personnages, on retrouve ceux qu’on avait appris à aimer précédemment. On perd Chiam et Artis, mais on gagne Mathieu et Siam, deux figures importantes pour la suite des évènements. Les personnages de Pierre Bottero sont toujours aussi attachants, mais si j’ai une petite remarque à formuler, ce serait au niveau des relations amoureuses qu’on sent venir à des kilomètres ! Ce n’est pas très subtil, particulièrement prévisible ! Cela dit, l’auteur dépeint plutôt bien les sentiments, l’amour et l’amitié que ressentent les membres du groupe les uns pour les autres. On est en présence d’une fratrie et il en ressort une vraie tendresse ; j’aime particulièrement  comment Pierre Bottero traite les sentiments naissants entre Camille et Salim.
   J’insistais dans mon billet précédent, sur l’originalité du monde créé par Pierre Bottero. Dans ce dernier tome de la trilogie, on découvre d’autres parties de Gwendalavir, à commencer par la Citadelle (d’où sont originaires Edwin et Siam) et les îles du Sud, méconnues car envahies par les pirates. La petite partie dans le monde « réel » nous rappelle que les deux univers ne sont pas si éloignés l’un de l’autre et que certaines légendes passent d’un lieu à l’autre en se transformant très légèrement (Pierre Bottero fait ainsi le lien entre un élément « historique » de Gwendalavir et une légende célèbre en France ; je trouve ça particulièrement bien trouvé, et je n’ai pas vu les choses venir !). Les dernières lignes du texte et les révélations d’Eléa (la Sentinelle ennemie), nous apprennent que Gwendalavir est loin d’être le seul continent habité dans cet univers, que d’autres hommes vivent ailleurs, au-delà des mers… c’est tout un monde qui les entoure ! Mais j’en apprendrai plus, j’imagine, dans la trilogie suivante : Les Mondes d’Ewilan !
   La plume de Pierre Bottero est toujours aussi agréable et facile à aborder. Les chapitres relativement courts (une dizaine de pages) défilent très rapidement ! Les descriptions - en nombre pertinent - sont très visuelles et les dialogues - qui ne monopolisent pas le texte - sont très vivants. Il n’y a donc aucun souci d’imagination, on parvient à se représenter chaque paysage, chaque personnage, chaque scène… Et, c’est pourquoi je pense que même les jeunes lecteurs peuvent se lancer dans cette trilogie sans problème, et y prendront plaisir, du moins j’espère ! Précédemment, j’ai oublié de préciser qu’un bout de texte est ajouté en début de chaque chapitre. Cela peut-être un morceau de poème, un extrait de livre ou bien quelques phrases d’un discours,… qui introduisent le sujet du chapitre tout en nous apprenant quelques petites choses sur le monde créé par Pierre Bottero. N’oublions pas la carte située dans les premières pages et les annexes, toujours présentes en fin d’ouvrage et toujours très complètes, qui permettront aux moins attentifs de retrouver la définition de tel ou tel terme.
   C’est donc sur un coup de cœur que je referme cette première trilogie et avec la furieuse envie de découvrir la suite ! Affaire à suivre, donc !

Les Petits [ + ] : Un rythme soutenu, pas de temps morts, pas d’ennui pendant cette lecture. Des personnages qu’on continue d’apprendre à connaître, d’autres qu’on découvre… Un univers qui nous réserve encore de jolies surprises (la transformation de Salim par exemple). Une fin meilleure que celle du tome précédent car mieux amenée et plus « vraisemblable ». Une plume très fluide et très abordable qui séduira aussi bien les petits que les grands !
Les Petits [ - ] : Chiam et Artis s’en vont de leur côté (mais heureusement, on récupère deux remplaçants !). Les relations (notamment amoureuses) entre certains personnages, sont sans surprise, trop prévisibles (mais tout de même bienvenues !).
Les avis des autres participants à la LC :